1. La prison


    Datte: 23/07/2019, Catégories: fh, frousses, grosseins, Transexuels pénétratio, sf,

    ... viens, éloignons-nous. Elle avait peur que ma voix nous trahisse. Je la suivis de nouveau dans les venelles que nous venions de franchir jusqu’à rejoindre le lieu que nous avions quitté quelques minutes plus tôt. Et tandis que nous marchions, elle m’expliqua encore : — Les remparts ont été bâtis il y a très longtemps, et protègent notre cité de tout le mal qu’il y a à l’extérieur.— De quoi ? Mais… qu’y a-t-il à l’extérieur ?— Je ne sais pas, et je ne veux pas le savoir. Elle sourit. — Il faudrait demander aux surveillantes qui guettent depuis les remparts.— Des surveillantes ?— Oui. Elles veillent essentiellement sur la cité, bien sûr, mais elles guettent aussi le monde extérieur, prêtes à nous alerter à la moindre menace. Leur police locale, sans doute. Un instant silencieuse, Alys poursuivit, pensive : — Il y a aussi une légende, très vieille, qui dit qu’un jour des dieux viendront de l’extérieur, d’au-delà des remparts, et qu’ils apporteront la gloire et la fortune pour notre cité. Je l’observai, amusé par la candeur de ses traits. Croyait-elle vraiment à ce genre d’inepties ? — Peut-être que c’est aussi pour ça qu’il y a toujours quelques surveillantes sur les remparts.— Je pense surtout qu’elles sont là pour vous empêcher de sortir.— Non, reprit-elle avec conviction, les surveillantes sont là pour nous aider. Et je te l’ai dit, sortir de la ville est dangereux. Tout est pollué, rien ne pousse, personne ne peut survivre hors de la ville. Eh ben… C’était pas forcément ...
    ... comme ça que je voyais l’avenir… Mais… d’ailleurs… — En quelle année sommes-nous ?— 768.— 768 après quoi ?— La Nouvelle Autocratie, le gouvernement qui a refondé la société après la Grande Guerre. J’acquiesçai gentiment. Si je voulais comprendre tout ça, il allait sans doute me falloir creuser un peu. — C’est amusant de répondre à toutes tes questions. Qu’est-ce qu’elle était jolie quand elle souriait ! Les fossettes quand elle plissait la bouche et les yeux… — Je me demande d’où tu viens… Moi aussi, je me le demandais… J’avais beau chercher et chercher encore dans mes souvenirs, je ne me rappelais rien de précis. Pourtant j’avais justement bien la mémoire des choses : les rues, les ascenseurs, les vélos, les voitures, les métros, l’essence… Ou de concepts… la nourriture, l’énergie… du sexe, même ! Mais rien de précis, aucune date, aucun nom, pas même le mien… D’y penser m’effrayait. — D’une autre ville ? Mais de poser les yeux sur Alys me rassurait. — Il y a d’autres villes ?— Je ne sais pas, je ne crois pas, mais peut-être. Certaines disent que oui. Nous marchâmes un moment silencieusement. J’observai tout, partout, comme un parfait touriste. Les immeubles étaient bien moins beaux, dans ce quartier. Plus anciens, probablement, moins hauts, moins entretenus, plus sinistres. Quelques entrées se distinguaient des autres par des enseignes ; des magasins, sans doute. — Baisse la tête, tu vas te faire repérer, s’inquiéta ma compagne.— Excuse-moi.— Besoin de quelque chose, mesdames ? ...
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