La prison - Histoires de Sexe

La prison

... qui t’a parlé de cet endroit ?— Une amie de Dame Heline. Mouais… ça donnait franchement pas envie. — On aurait peut-être dû appeler avant de venir, suggérai-je.— Appeler ? Comment ça ?— Ben… téléphoner.— Ah… mais Dame Heline n’a pas de téléphone, et je doute qu’ils en aient un dans cette bâtisse. Ouch… pas de réseau de communications, non plus ? Pas d’internet, sans doute ; pas d’ordinateurs, peut-être, même. Rien qui soit une ouverture sur le monde… Alys cogna à plusieurs reprises contre la lourde porte métallique ; aucune réponse ne vint, même après une ou deux minutes. Une voix nasillarde brisa soudain le silence de la ruelle déserte — Eh mate un peu ça, les deux bourgeoises, là-bas ! Ma compagne et moi tournâmes la tête en même temps : trois silhouettes s’approchaient, des femmes jeunes au look plutôt provocant. — Elles ont peut-être un peu de rinrins… Alys me saisit par le bras. — Viens, ne restons pas là. J’emboîtai son pas dans la direction opposée à celle d’où venaient les trois greluches. Mais en cinq secondes elles furent à notre hauteur. — Pourquoi fuyez-vous, mesdames ? fit une petite rasée à l’air teigneux.— On n’est pas des méchantes… poursuivit une grande brune maigrichonne qui arborait un tatouage sur la moitié du visage.— Ouais, on veut juste un peu de rinrins… reprit la skinhead. La troisième restait silencieuse, les yeux roulant dans le vague ; elle avait une cicatrice à travers la figure qui lui donnait un air satanique, et ses longs cheveux sales ...

... violets mélangés n’arrangeaient rien. Alys regardait par terre, visiblement apeurée. — Allez, mesdames, montrez votre fric ! Je tournai la tête en tous sens, cherchant un truc à faire. Et des surveillantes, y en avait pas dans le coin, évidemment. La satanique aux cheveux violets sortit en un éclair un impressionnant couteau qu’elle pointa sous mon visage. — Si tu cries, t’es morte !— Eh mais regardez comme elle est bonne, la bourgeoise, là ! beugla soudain la grande tatouée en refermant une main sur le menton et les joues d’Alys et en la forçant à relever la tête.— Ouais, et elle est jolie, en plus… Celle qui retenait ma compagne la projeta soudain contre le mur et défit sa ceinture. — Tiens-la, Zo, je vais me la faire ! Elle m’excite, cette salope ! La petite chauve sortit à son tour un couteau et plaqua son avant-bras sur le buste d’Alys, que je devinais pleurnicher. L’autre avait ouvert son pantalon et ricana en en exhibant une verge déjà presque tendue. — Toi, par contre, t’as une drôle de tête, s’étonna la violette en relevant son poignard sous mon nez. Et t’as les seins qui tombent bien bas… De la pointe de son arme, elle poussa quelque peu le large chapeau dont m’avait affublé la servante de Dame Heline, et celui-ci glissa d’un seul coup à la renverse, emportant avec lui la longue perruque blonde qu’elle m’avait mise. La punkette grunge fut un instant déroutée lorsque mon déguisement bascula soudain et que je me retrouvai face à elle nu-tête avec seulement mon beau rouge à ...