1. La boite de Pandore (2)


    Datte: 31/07/2019, Catégories: Divers,

    ... Bon… dans combien de temps ! — Deux bonnes heures, mais pas de quoi trop trainasser… La brune sortit de la salle d’eau, le tube de rouge à la main. Dans l’armoire de la chambre à coucher elle entreprit de savantes finitions, enjolivant cette figure pourtant si agréable au naturel. Sa jupe courte d’un noir brillant, son corsage rouge sang, lui allaient comme une seconde peau. Elle ébouriffa un peu ses cheveux et son mari qui sortait de la douche la trouva… exquise. Un court instant il eut comme un regret. Ils n’auraient pas dû sortir… il avait une brusque envie de lui faire l’amour. Elle était belle, et il en convenait, elle faisait tourner encore tellement de tête… de quoi être jaloux parfois ! À l’heure dite, le GPS avait emmené le couple sur un parking et ça s’appelait vraiment le « Moineau ». Là, la voiture de François attendait, feux allumés. Il vint vers les deux, embrassa Claude et serra la main de Michel. Puis il prit une minuscule route qui suivait la quatre voies, presque parallèlement à celle-ci. Quand les stops de la berline qui les précédait s’allumèrent, Claude vit le grand gaillard quitter son siège et appuyer sur une sorte d’interphone. Un immense portail s’ouvrit lentement. Au fond d’un parking, quelques autres véhicules bien rangés démontraient que peu de personnes devaient se trouver dans la boite. Dans la nuit une grande bâtisse, genre vieille ferme, découpait sa silhouette sur un ciel étoilé. Dans l’entrée largement éclairée, une femme vêtue étrangement ...
    ... fumait une cigarette. L’impression que c’était une pute vint d’instinct à l’esprit de Claude. Elle suivait les deux hommes qui, eux, franchissaient déjà la porte. À l’intérieur, tout était sombre avec sur la gauche un vestiaire, indiqué par un néon rose. Sur la gauche de celui-ci un couloir dans la pénombre, qu’ils empruntèrent pour enfin déboucher dans un espace imposant par sa taille. Devant Claude, un bar d’une longueur impressionnante, et sur la droite de cet endroit, un kiosque dans lequel un type, sans doute le DJ, s’évertuait à mettre une musique qui sembla bonne à la brune. Par contre la piste de danse avait l’air d’un confetti, comparé à l’énormité de la salle. Partout des divans, des sofas, des endroits sombres et même une mezzanine et son long garde-fou. Une femme se tenait courbée en deux sur ce dernier, et un homme lui tenait la taille. Étrange boite de nuit perdue dans la campagne vosgienne… Les deux hommes s’accoudèrent au bar alors que la musique elle, ne permettait pas d’entendre un seul mot de ce qui se disait. Michel se pencha vers elle et lui cria dans l’oreille pour lui demander si elle voulait un cocktail. Elle hocha simplement la tête en signe d’acquiescement. Il connaissait ses gouts en matière d’alcool, elle lui faisait confiance pour la commande. Elle tentait d’habituer ses yeux à la pénombre qui régnait dans cette espèce de caveau musicale. Des gens, peu nombreux, c’était vrai, dansaient sur la micro piste. Les tenues des dames qui en majorité se ...
«12...91011...15»