1. Perspectives de l'amour


    Datte: 02/08/2019, Catégories: amour, init,

    ... offrir un chevalet. Ses yeux brillaient, cela faisait plaisir à voir ! C’était une brave fille. Jolie, dégourdie, intéressante… Anna pouvait être contente d’avoir une telle amie. Et j’éprouvais de plus en plus de sympathie pour elle. Anna venait d’avoir son bac, tout comme Claire. Pour récompenser ma fille, je lui proposai d’aller passer plusieurs semaines près d’Arcachon, dans un gîte dont on m’avait dit le plus grand bien. J’étais assez pris en juillet avec le boulot, mais je pouvais sans problème me libérer en août. Anna me fit remarquer que Claire n’allait pas bien, et que cela lui serait très profitable de venir avec nous. J’émis quelques réserves pour la forme. C’était évident que cette fille avait de gros problèmes personnels. J’avais bien remarqué ces traces nouvelles sur ses bras. Était-ce elle qui se les était faites ? Je n’en étais pas totalement certain, mais j’aurais juré que oui. Cette fille ressentait-elle donc un mal-être si profond pour en arriver à ce point ? Cela avait-il un rapport avec sa mère ? Ou peut-être était-ce autre chose ? En mon for intérieur, je me réjouissais de la revoir. J’avais été profondément ému par sa détresse, mais au fur et à mesure que le temps passait, je me rendais compte que ce n’était pas très convenable de penser autant à elle. Que c’était puéril de ma part ! Moi, un homme allant entrer dans la quarantaine, commençant à ressentir des sentiments dignes d’un collégien envers une toute jeune femme. D’autant plus que je la ...
    ... troublais, son comportement me laissait assez peu de doutes sur cela. Claire dut s’absenter, je me donnai cette durée loin d’elle pour me raisonner. Le constat était catégorique ; plus le temps passait, plus son absence me pesait. Je n’étais pas indifférent à son charme, et je ne l’assumais pas. Lorsque nous sommes partis à Arcachon, j’avais le cœur léger. Les filles étaient déchaînées, elles chantaient à tue-tête dans la voiture les derniers tubes que la radio diffusait. Pendant ce séjour, je ne parvenais pas à déchiffrer le comportement de Claire. Un jour, plutôt froide, distante, le lendemain elle me faisait de grands sourires, semblant me chercher du regard.À quoi t’amuses-tu, Claire ? Tu veux jouer avec moi ? Non, ce n’est pas possible, tu n’es pas comme ça. Je ne savais plus trop quoi penser d’elle, mais impossible de me l’ôter de l’esprit. Un début de soirée, j’étais dans ma cabane, je ne parvenais pas à lire une page de plus de ce fichu roman.Claire. Je répétais inlassablement son prénom dans ma tête : Claire. Je trouvais ce prénom si joli, cela lui allait si bien. Mes mains en tremblaient. Qu’est-ce que ma femme aurait pensé de tout cela, de là où elle était ? Je m’étais préparé du café. Je finissais ma tasse, les yeux dans le vide, j’admirais la nature à travers la vitre, mes nerfs se calmaient tant bien que mal. J’ai regardé machinalement vers la porte. Claire était là. Étais-je en train de rêver ? Non, tout ceci était bien réel. Depuis combien de temps m’observait-elle ? ...
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