1. Ma prof de philo (fiction écrite en 01.2011).


    Datte: 06/08/2019, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... deuxième année. Je bosse mes cours à fond et depuis peu, je m’entraîne dans une salle d’arts martiaux afin de mettre plusieurs disciplines sportives à mon actif. En plus, j’aide ma mère et mon père à gérer le commerce en préparant la comptabilité et la partie administrative, ce qui n’est pas vraiment leur truc. Début décembre j’ai rencontré incidemment Madame Hachar, ma professeure sur le marché où j’aidais ma mère. Je l’avais revue brièvement plusieurs fois depuis que j’avais quitté le Lycée un an et demi auparavant. Mais cette fois, nous avons longuement bavardé mais nous n’étions pas tranquilles, bousculés par les uns et les autres. Voyant cela, elle me dit de venir chez elle le soir même afin de parler de ce que je faisais. J’ai toujours eu beaucoup de respect pour elle et j’étais gêné qu’elle m’invite ainsi car nous serions seuls. Mais j’étais aussi flatté qu’elle s’intéresse encore à moi… Le reste de la journée, en pensant à elle, à son regard, à sa façon de me regarder droit dans les yeux, mon corps réagissait avec des décharges d’adrénaline constantes. C’est fou ce qu’un regard pénétrant peut générer à l’intérieur. J’en ai parlé à mes potes je ne sais pas pourquoi mais je voulais qu’ils le sachent. Ce n’est pas toujours qu’une femme invite un de nous chez-elle. De temps en temps des idées émoustillantes et franchement déplacées me venaient à l’esprit mais je les chassais, conscient qu’elle ne verrait en moi qu’un « petit branleur » trop jeune pour la combler. ...
    ... J’admets que j’avais la trique en prenant ma moto pour aller chez-elle et en l’enjambant pour m’asseoir comme si j’étais en train de prendre ma professeure, comme si la selle était ses fesses. Enfin, un moment de délire impossible à éviter, c’était ma première fois… dans tous les sens du terme. Arrivé chez-elle, je suis descendu de la moto après avoir hésité un long moment. Et si elle avait changé d’idée par la suite ? Et si son invitation n’était que politiquement correcte mais dans le fond elle ne m’attendait pas vraiment ? Et si… Et si… Tous ces dilemmes à la con furent interrompus par la sonnerie de mon portable. On venait de m’envoyer un texto. C’était Madame Hachar qui me demandait si j’allais venir ou si j’étais tout simplement en retard. C’était le feu vert que j’attendais pour foncer. Lorsque la porte s’est ouverte, j’ai été surpris de me trouver en face d’une jeune femme d’une trentaine d’année qui me dit en arabe : • Entre vite, Anita est occupée avec les préparatifs. Viens je vais te présenter. Dans le vaste salon, Djamila me présente successivement Salim, Mustapha et Mohammed, les trois hommes en me précisant qu’il s’agit d’écrivains algériens, kabyles plus précisément. Ce sont tous des amis d’Anita ou Madame Hachar comme je l’appelais plus respectueusement. Ce groupe d’amis, elle l’a rencontré lorsqu’elle préparait se thèse sur la littérature arabe. Depuis la cuisine où j’entends le bavardage de plusieurs femmes, Anita me crie de me mettre à mon aise, que tout est ...
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