1. Safety level 6


    Datte: 08/08/2019, Catégories: laid(e)s, autostop, nonéro, pastiche, policier, aventure, fantastiqu,

    ... et tournai à fond la poignée d’accélération. Bon, on serait quand même mieux en bagnole… Je roulai à toute allure jusque devant chez moi, où j’immobilisai encore la bécane. Mais ma pauvre voiture n’était plus qu’une ruine ; elle avait été fracassée de partout. Les vitres avaient volé en éclats, une portière était arrachée, les deux roues que je pouvais voir étaient à plat… — Qu’est-ce tu fous ? me demanda Charlène qui n’avait pas dû reconnaître ma baraque.— Rien, rien… je voulais juste… Je m’interrompis tout net. Une puissante sirène retentissait. — C’est quoi, ça ?— Je ne sais pas… bredouilla ma compagne. On dirait…— Je l’ai déjà entendue ! s’exclama Mélanie. Elle a sonné plusieurs fois aujourd’hui. Ils ont dit qu’il fallait quitter la ville. Charlène et moi nous regardâmes, étonnés de n’avoir pas connaissance de tout ça. Mais d’un autre côté, on avait passé la moitié de la journée confortablement à l’abri dans le health-car de l’armée. Deux longs coups d’alarme. Puis une voix s’éleva, qui semblait provenir de partout à la fois : — Ceci est le dernier avertissement. À toutes les personnes rescapées : vous devez d’urgence quitter la ville par le nord. Des militaires vous accueilleront à quelques kilomètres sur la route nationale. Si vous êtes dans l’impossibilité d’évacuer par vos propres moyens, rendez-vous au plus vite à la gare centrale. Ceci est une question de vie ou de mort. La ville sera bombardée dans vingt-cinq minutes. Je répète…— Hein ?!? Mais ils sont ...
    ... complètement fous !— Ils vont quand même pas bombarder la ville !?!— Ils l’ont déjà dit, tout à l’heure, répéta Mélanie. Mais moi je sais pas où elle est, la gare. J’étais abasourdi. Charlène encore plus. — J’ai vu les soldats, qui cherchaient tous les survivants, mais j’ai eu peur et je me suis cachée…— Ne t’inquiète pas, lui dit ma compagne en la serrant dans ses bras. Nous allons te sortir de là. Bon… ben voilà… on avait vingt-cinq minutes pour se tirer ! — Mais pourquoi par le nord ?— J’en sais rien, mais c’est peut-être pas bien le moment d’y réfléchir… On fonce ! De nouveau, je démarrai en trombe, et pris la direction qu’avait indiquée la voix amplifiée. En moins de dix minutes, nous fûmes sur la grand-route ; elle était déserte. Je bombai encore, quelques kilomètres, jusqu’à soudain tomber sur un embouteillage monstre ; des dizaines de véhicules en file attendaient de franchir un barrage. J’immobilisai une fois de plus la moto. — Qu’est-ce qu’on fait ? On attend ?— Tu peux te faufiler entre les voitures ?— Oui, je dois pouvoir, mais… Pour être cueillis au barrage et probablement de nouveau parqués un peu plus loin… — Combien de temps on a ? Charlène consulta sa montre. — S’ils sont réglos, il nous reste dix-sept minutes…— Alors demi-tour ! On sortira d’un autre côté. Je fis tourner la moto et repris la route en sens inverse, à toute allure. Mélanie serrait fort ses bras autour de ma taille. Un hélicoptère nous survola bientôt, braquant sur nous le flot de lumière intense d’un ...
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