Top Model (2)
Datte: 08/08/2019,
Catégories:
Transexuels
... extérieurement. — C’est bien toi ? demanda Léa incrédule. — Oui, dis-je, la voix blanche. — C’est fou ! dit Nicolas. Même Perrine n’était pas aussi féminine. — Qui est Perrine ? demanda Marion — Une longue histoire, répondit-il évasif. La vidéo qui avait été mise en pause repartit. Ma démarche n’était pas aussi fluide que je l’aurai voulu mais je donnais le change. Finalement, j’étais assez fier de moi. Mais je ne recommencerai pas pour autant. Quelques jours plus tard, Damien me convoqua dans son bureau. Max Duchamps était présent, mais étonnement silencieux. — Assis-toi. Pour toi, pour te remercier de ce que tu as fait pour sauver le défilé. Il me tendit une enveloppe. A l’intérieur, un chèque à quatre chiffres. — Merci, dis-je, touché par le geste. — C’est moi qui te remercie, dit Max Duchamps. Tu nous as sauvés la vie. Et je dois dire que tu as été plutôt convaincante. Je tiquai sur le féminin, mais me gardai de tout commentaire. Le chèque allait mettre du beurre dans mes épinards, même si je n’aimais pas les épinards. — Merci encore, dis-je. Mais j’avoue que les talons aiguille, c’est pas mon truc. Max sourit. Puis repris sa conversation avec son assistant. L’entrevue était terminée. Nous travaillions désormais sur la prochaine collection prêt-à-porter printemps-été et dont le défilé était prévu pour l’automne. Je pus enfin revenir chez mes parents pour des week-ends reposant et continuer de travailler sur mes croquis. Mon expérience de mannequin avait quand même servi ...
... à quelque chose et m’amena à reconsidérer –un peu– ma vision des femmes et de la mode. L’été arriva et je suivis mes parents sur l’île d’Oléron. 4- Fin des vacances et rentrée générale, notamment pour les écoliers. Pour nous, l’effervescence commençait à monter. Le défilé approchait et comme d’habitude rien n’était prêt. Du moins selon la vision de Max Duchamps. - Tu ne défiles pas ? demanda Nicolas - Euh, non. Pourquoi ? - Non comme ça. Je t’avais trouvé très féminine la dernière fois et ça t’allait bien — N’importe quoi, rétorqué-je en haussant les épaules. Nous n’étions que tous les deux. Les filles n’étaient pas encore rentrées. — Je ne t’ai jamais parlé de mon premier grand amour, dit-il. — Non, répondis-je, « et je m’en fous » pensé-je en moi-même. — Assis-toi, dit-il en s’affalant dans le canapé. J’obéis, en essayant de ne pas montrer mon agacement. Pendant près d’une demi-heure, il me raconta dans le moindre détail ses premiers émois et premières expériences de lycéen avec un camarade de classe qui s’avérait être un travesti. Relation qui dura presque deux ans avant que leurs chemins ne se séparent définitivement. — Voilà, tu comprends maintenant pourquoi j’ai une certaine préférence pour les travestis. Et toi en particulier. — Oui, je comprends. Mais ce n’est pas pour ça que je vais te tomber dans les bras. Et puis de toute façon, je ne suis pas un travesti. Ce n’est pas parce que j’ai défilé une fois dans une robe que je vais virer de bord. — C’est sûr. Tu me plais ...