1. Say'in my song


    Datte: 10/08/2019, Catégories: fh, hplusag, Voyeur / Exhib / Nudisme intermast, pénétratio, fdanus, aliments, mélo,

    ... Aucun ne fait de commentaire. S’ils sont gênés, ça ne se voit pas. Ils reviennent au studio. Ecoutent la bande. Cendrine, mentalement, compte. Ils ont enregistré exactement cent vingt huit mesures. Pas une de plus, pas une de moins. La jeune femme regarde les hommes, les uns après les autres. Ils sont bouleversés. Pas excités, pas moqueurs. En quittant le studio, Joachim glisse : — C’est juste un rêve que tu vas leur donner. Pas le côté forcé de la pornographie. L’amour. L’abandon d’une femme. Il se tourne vers la chanteuse. Juste ce après quoi cours le monde. Rien d’autre. Cendrine, longtemps, ne répond rien. Ils marchent un moment dans la rue, en silence. Puis, secouant la tête, elle remarque, navrée : — En concert c’est infaisable…— Mouis. C’est tout à fait juste. Mais après tout, tu es une bonne simulatrice, non ? Elle sait maintenant qu’elle aurait dû choisir la gifle. Il est juste un peu trop tard. — Votre album est très différent de ceux de Vickie Minel ou d’Amandine. Est-ce votre influence sur Marc Hevene ?— Oui… d’une certaine manière. Marc écrit pour ses interprètes. Il fait du sur mesure. Je suis très différente des autres, il écrit pour moi des chansons différentes.— En quoi êtes vous différente ?— Je suis plus mûre, je crois. J’ai vécu avant de le connaître. J’ai travaillé, dur. Je suis plus combative, aussi, je pense.— Votre dernier single,Flash, parle de l’attrait de la célébrité. Vous vous reconnaissez là dedans ?— Oui, vraiment. Etre dans la lumière, au ...
    ... milieu de la scène, c’est ce que je voulais.— Et étiez vous prête à tout pour ça ?— Tout, non ! Mais beaucoup, oui. Atteindre un objectif, de toute façon, demande des sacrifices.— Dans le clip, on vous voit poser nue pour un photographe…— Voir, c’est beaucoup dire.— Oui, enfin, c’est le sujet du film. Vous auriez posé nue pour atteindre votre but ?— Et bien, je crois que je l’ai fait, non ? Mais… Si j’avais voulu être actrice, ou mannequin, sans doute, je l’aurais fait. Cendrine joue distraitement les notes écrites sur la partition. Ce n’est pas sa tessiture. Marc lève la tête. — Où as-tu trouvé ça ?— Dans ton carnet. L’atmosphère, d’un coup, a changé. Un regard. Rien encore dans les paroles. Rien même dans le son de la voix. — Tu fouilles mes affaires, maintenant. Sous l’ironie, Cendrine sent une menace. — Quand tu les laisses sur le piano, ça m’arrive, oui. Il ne répond pas. S’il parle, s’il bouge, il sait qu’il ne se contrôlera pas. Alors, il se tait, domptant la fureur qui déforme ses traits. Il sait que c’est irrationnel. Il lui arrive, souvent, de laisser ses notes n’importe où. Même celle qu’il devrait cacher. Cendrine ferme le cahier, se lève. L’orage n’a pas éclaté. Plus tard, au milieu de la nuit ou au petit matin, la jeune femme demandera, profitant du calme tendre d’après l’étreinte : — Tu vas faire un disque pour elle, non ?— Qui ça, ma douceur ?— Vickie. Tu prépares un disque pour elle. C’est elle qui l’affirme. Il ne répond pas. — Tu ne feras pas la tournée avec moi ...
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