1. Say'in my song


    Datte: 10/08/2019, Catégories: fh, hplusag, Voyeur / Exhib / Nudisme intermast, pénétratio, fdanus, aliments, mélo,

    ... On commence en douceur. Vickie en robe rose courte, presque un article de lingerie. Elle reprend la chanson du film. Elle essaie, du moins. Il faut plus de dix minutes avant que les cris des fans ne cessent. Elle se prête au jeu, radieuse, plus souriante que jamais. Salue, resalue. Hurle « Bonsoir, Tours ! ». Fait le tour de la scène, le micro à la main. L’introduction est longue. Elle suit le plan que Marc et elle ont concocté. Quatre changements de tenues, les chorégraphies, les entre-scène. Mais aujourd’hui elle en rajoute. Elle brode. Elle joue avec le public, plus et mieux qu’elle ne l’a jamais fait. Elle arrive à la fin avec trois quarts d’heure de retard sur la trame de départ. Les premières notes de son tube résonnent. Marc est dans la cabine de régie lumière. Là, elle ne peut pas le voir. Il l’a trouvée meilleure que jamais. Il a vibré au rythme du concert, reçu les hommages du public qui n’étaient pas pour lui. Il s’est détendu. L’annulation lui a fait peur. Il n’a jamais voulu faire de mal à Vickie. Les premières notes. La tension remonte. Silence de mort dans la salle. Silence tout court. La basse s’est tue. Noir. Des cris. — Vickie, on t’aime ! La basse, à nouveau. Le silence, encore. Le noir, toujours. Des cris, des hurlements. Des briquets qui se rallument. — Vickie ! Le cœur de Marc bat à tout rompre. Sur la scène obscure, là, tout peut se passer. Petite fille, petite fille, ce n’est rien, chante, chante. Silence. Une note. Silence. Encore. La même note, ...
    ... reprise. Et la batterie qui y va de son suspens, un petit bruit de cymbale, persistant, qui gonfle, gonfle encore. Lumière. Clameur. Introduction. Ce n’est pas la tenue d’écolière. Ce n’est pas la même coiffure non plus. Le public, en délire, découvre Vickie femme, moulée dans une robe prune qui superpose les transparences. Vickie qui lève la tête, lève le micro, et chante. Il n’y a plus d’ambiguïté possible. Plus de doute. Plus rien. Vickie chante avec ses tripes, cette chanson légère devient grave, sensuelle, obscène presque. Marc a devant lui l’interprète qu’il a rêvée pour cette chanson. Il sourit. Il quitte la régie lumière, le cœur léger. Il entend, de loin, résonnant dans les couloirs, les applaudissements, les rappels, la reprise. Il hoche la tête, approbateur, en entendant le refrain que Vickie a choisi. Ce n’est pas un air de son répertoire. Aujourd’hui, il lui va comme un gant. Il quitte le parc des expositions en fredonnant, pendant que les cris résonnent : —Mon vieux t’es un connard, avec un grand C, fallait pas… Cendrine a pris son temps. Pesé le pour et le contre. C’est une joueuse. Elle serait vendeuse ou manucure, si elle ne l’était pas. Elle décroche son téléphone et appelle Benoît. — Alors, on se décide à régler ses dettes ?— Mouis. Besoin d’un service aussi.— Tout se paye, ma belle, tout se paye… Il y a de la gourmandise dans son ton. Il plastronne. Il va avoir, de première main, les détails de la soirée ! Il en oublierait presque sa récompense. — Si tu veux, ...
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