Clotaire et Pierre - Septième épisode
Datte: 12/08/2019,
Catégories:
Entre-nous,
Les hommes,
Sept et heures et demi. L’heure de se lever : le premier cours de la journée devait commencer un peu moins de deux heures plus tard. Pierre ouvrait péniblement les yeux ; il faut reconnaître que pour tout un chacun, il est peu agréable se lever pour une journée de travail s’annonçant bien longue… Une fois suffisamment réveillé pour se saisir de tous ses esprits, Pierre se rendit compte qu’il était seul dans le lit : son amoureux n’était plus là. Dubitatif, le jeune homme, vêtu de son seul caleçon, se leva pour quitter la chambre afin de gagner le salon. Peut-être que son hôte s’y trouvait… Après tout, pourquoi Clotaire aurait-il quitté son appartement sans un mot, sans l’en avoir averti ? Et surtout… Pourquoi diable Clotaire ne l’a-t-il pas réveillé ? Voulait-il s’isoler un peu ? Tout cela le laissait perplexe et de si bon matin, cela avait de quoi l’agacer un peu. En pénétrant dans le salon, il eut la surprise de constater que le petit déjeuner était prêt. Sur la petite table basse, il y avait deux bols, l’un empli de céréales Cruesli, l’autre de café ; il y avait, en outre, quelques Krisprolls, de la confiture aux fruits rouges et deux verres emplis de jus d’orange. Pierre constatait avec bonheur que Clotaire n’avait pas vraiment disparu : il s’est juste absenté pour préparer leur premier petit déjeuner en amoureux. Il faut le reconnaître, l’attention était particulièrement délicate et Pierre en était absolument sensible. Il voulait remercier son petit ami pour cela mais ...
... il ne semblait pas être dans les parages. Tout à coup… - Bonjour, bel homme ! Si vous voulez bien vous donner la peine de vous asseoir pour combler votre appétit matinal…, lança Clotaire arrivé par derrière pour enlacer son invité. - T’es adorable, vraiment… C’est… Je me sens bête devant ça, moi, balbutia, ému, Pierre, encore touché par ce geste d’affection plus que de courtoisie. - Fais-moi simplement plaisir en acceptant de partager ce repas avec moi, répondit Clotaire en posant délicatement un baiser sur la joue de son compagnon. Sans attendre plus longtemps, Pierre s’était assis sur le canapé tandis que Clotaire prenait place dans le fauteuil bordant la table basse. Il était déjà habillé et semblait avoir déjà fait sa toilette ; malgré cela, la chemise à carreaux qu’il portait était encore ouverte et bientôt, Pierre ne put s’empêcher, bien malgré lui, de se trouver excité par pareille vue… - Eh bien… Déjà ! rigola Clotaire, assez fier de l’effet qu’il produisait sur Pierre. - Excuse-moi, répondit celui-ci un peu gêné, je vais enfiler un pantalon et je reviens, d’ac ? - Oh, je ne me plains pas, ne t’en fais pas ! Au contraire, c’est très agréable de te mater dans cette posture… - Tu ne me dirais pas cela pour me faire plaisir, quand même ? - Eh bien je pense que tu peux faire la différence entre un compliment facile et une remarque sincère ! Les deux jeunes hommes se mirent à rire comme deux enfants complices tout en poursuivant leur petit déjeuner. L’heure tournait, et il ...