1. Ilsa, la chienne de l'Inquisition - 1ère partie


    Datte: 16/08/2019, Catégories: nonéro, délire, aventure, fantastiqu,

    Résumé de l’épisode précédent :«L’interview maudite »À la recherche d’un scoop, un journaliste rencontre Dyanne Thorne, une star de séries Z des années 70. Mais l’interview dégénère lorsqu’un clone de l’actrice fait son apparition pour expliquer que son but consiste à dominer le monde (et même ceux qui existent dans des univers parallèles). Ses deux gorilles fixent au cou du journaliste un étrange collier capable de l’envoyer dans ces mondes divergents… _________________ Je me réveillai sur ce qu’on appelait une route, à cette époque. Il faisait froid, il faisait nuit, et une lune superbe éclairait la campagne. Mes vêtements étaient en lambeaux, et je ressemblais désormais plus à un vagabond qu’à un journaliste d’investigation. Où étais-je donc, et en quelle saison ? Je massai mes muscles endoloris par le voyage entre les univers divergents et ma chute sur le sol, puis j’entrepris de marcher afin de ne pas mourir de froid. Où aller ? Je marchais droit devant moi, espérant rencontrer quelqu’un ou un indice qui me permettrait de me situer. Cette histoire était proprement incroyable, et si je n’avais pas eu autour du cou le collier électronique qu’on m’avait passé avant de m’expédier Dieu sait où, j’aurais pu croire à un cauchemar. Hélas non, tout cela était bel et bien réel… Délirant, mais réel. Et je souris malgré moi à l’idée qu’on m’aurait sans doute pris pour un barje si j’étais allé voir un producteur de cinéma avec un tel scénario en poche. Après plusieurs heures de ...
    ... marche, j’arrivai, épuisé, à l’entrée d’un petit village. Les rues étaient désertes, et aucun panneau indicateur pour guider les voyageurs. J’errai un long moment dans les rues sales et malodorantes, jusqu’à trouver l’entrée de ce qui semblait être un débit de boissons, du moins d’après ce qui était écrit sur la porte :Taverne des Deux Filous. Je poussai la porte qui s’ouvrit, et je compris alors qu’à défaut de savoir « où » j’étais, du moins je savais « quand » ; je fus pris de tremblements et de vertiges, et je finis par perdre connaissance et m’effondrer sur le sol. Lorsque je repris connaissance, ce fut pour voir un visage peu amène posé sur moi. Un gros homme au visage porcin et à la bouche pleine de trous se mit alors à me questionner. — D’où donc que tu viens, étranger ?— Oh… c’est une longue histoire.— Eh ben raconte. J’aime bien ça, moi, les histoires.— Je viens de loin, de très loin… Mais avant tout, aurais-tu la bonté de me dire où je suis ?— Ben… T’es à Saint-Jean.— C’est où, ça, Saint-Jean ?— Ben… V’là qu’tu sais même pas où t’es, toi ?— J’ai été enlevé. J’ai voyagé longtemps, enfermé, sans savoir où j’allais… Et puis le convoi a été attaqué et je me suis réveillé seul, sur le bord de la route, à environs trois heures de marche. Alors, non, tu vois, je ne sais pas où je suis.— Ce sont les chiens qui t’ont enlevé ?— Les chiens ?— Ouais, les Dominicains… C’est comme ça qu’on les appelle, rapport à leur Ordre.—Domini canes… Les chiens du Seigneur, c’est ça ?— Ouais… ...
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