1. 51.1 Le Jérém à peau mate et le Thibault à dos large


    Datte: 18/08/2019, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    ... dieux, en train de siroter des bières et de discuter… je me dis que c’est obligé… c’est obligé qu’il se soit déjà passé un truc entre eux… ce n’est pas possible qu’ils n’y aient pas pensé au moins un millier de fois une fois dans les vestiaires, dans les douches, ou après une soirée bien arrosée… non, ce n’est pas possible qu’au moins une fois, ils ne soient pas passé à l’acte… Je m’imagine les corps musclés se frôler, leurs désirs se rencontrer, leurs sexualités se mélanger dans un plaisir intense… oui, comment ne pas être tenté à cet âge, au sommet de la production de testostérone, avec le corps et la tête en permanence réceptifs aux stimulations sensuelles ? Comment ne pas être tenté lorsqu’on côtoie des potes avec des plastiques pareille ? Comment tout simplement rester hétéro pur et dur, comment ne pas s’autoriser un petit écart, quand on peut avoir accès à ça ? Oui, quand je vois de telles perfections masculines se côtoyer, je me dis que les lois de la Nature ne peuvent que les faire fusionner dans un déluge de sensualité, d’érotisme fulgurant… quoi de plus beau ? On pourrait se dire que la beuh me fait voyager, par la voie des airs, en planant bien au-dessus des nuages… en réalité, elle rend tout simplement mon esprit clairvoyant… plus tard cet été-là, j’apprendrai que ce fantasme d’intimité entre les deux potes n’en était en fait plus un… Ma tête tourne de plus en plus vite… elle commence même à me faire un peu mal… j’ai l’impression que les battements de mon ...
    ... cœur résonnent dans mes tempes, comme des coups de marteau… je me sens de plus en plus mou… j’ai l’impression que mes jambes vont soudainement se transformer en coton, que je vais me liquéfier sur place… je me sens perdre pied, je crois que je suis en train de perdre le contrôle de moi-même… Je n’ai jamais fumé de bédo, bédo que j’imagine bien être à l’origine de cet état d’altération de ma conscience inédit… je sens que je risque d’être dans un drôle d’état… je n’aurais peut-être pas dû y goûter… Il faut que j’essaie de me reprendre en main… ou pas… je sens un fou rire se propager dans mon corps, incontrôlable… je ne sais plus quelles sont mes limites… le bien, le mal… je m’en fous… il n’y a que mes envies qui comptent et j’ai l’impression de voir très clair au fond de moi… Au final, je suis content d’y avoir goûté… j’aime cet état inconnu, cette sensation de ne pas avoir de limites et de pouvoir faire, et d’avoir envie de faire, toutes les conneries possibles et que ça ne me gênerait pas de foncer… envie de me lâcher, pour une fois, me lâcher vraiment… arrêter de me poser des questions, être moi-même et faire, dire, vivre tout ce dont j’ai envie et que je n’ai jamais osée m’autoriser… ça fait du bien de voir mes conditionnements, mes craintes, mes peurs, disparaître… je me sens léger, tellement léger que j’ai l’impression de m’envoler et de me regarder ma vie comme dans un film… Les deux potes discutent toujours entre eux… j’écoute leurs voix, sans vraiment écouter leur ...
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