L'acceptatrice (3)
Datte: 27/08/2019,
Catégories:
Divers,
... première, j’avais largement entamé ma seconde. Un magret de canard leur succéda, que j’expédiais là aussi avant elle. Pour le dessert, j’avais pris une crème caramel et Nathalie des gaufres au Nutella. Elle appela la serveuse, lui chuchota quelque chose à l’oreille et je vis arriver sur notre table un pot entier de cette pâte chocolatée. « Alors, ça va ? Pas déçue de ta soirée ? -Je craignais, tout en l’espérant, des exigences démesurées, mais je suis trop contente qu’il n’y en ait pas eu. On a parlé, on a ri, on a bien mangé et on a bu, c’était super. — Tu ne vois donc aucun inconvénient, après mon côté ange, à redécouvrir mon côté démon ? — Tu en meurs d’envie, vas-y. Que veux –tu que je fasse ? — Lève les jambes et pose tes pieds sur mes cuisses. » Ca ne me semblait pas bien méchant, je m’exécutai. Elle m’enleva mes chaussures, et, tirant mes pieds vers elle, elle approcha ses lèvres de mes orteils, et me chatouilla de sa langue. Personne ne nous prêtait attention, mais, comme d’habitude, j’étais à la fois heureuse de voir mes orteils dans sa bouche et gênée d’être surprise ainsi. « Je peux faire pire ? — Lance-toi. -Alors ferme les yeux. » Je lui obéis et sentis quelque chose de bizarre au niveau de mon pied droit. Je rouvris les yeux et vis avec stupeur et amusement mes orteils plongés dans le pot de Nutella. Elle m’en barbouilla également l’autre pied et m’annonça que je pouvais me rechausser, ce que je fis sans pouvoir me nettoyer. Je collai dans mes chaussures et ...
... cela l’amusait beaucoup. « Tu es joueuse ? lui ai-je demandé. — Oui. — Alors pose tes pieds sur mes cuisses. Et bien sûr, tu fermes les yeux !" Je lui enlevai délicatement ses chaussures, embrassai ses orteils, et je remplis ses mocassins avec ma crème au caramel. Un partout, j’avais égalisé … Nathalie se leva, alla expliquer à la serveuse pourquoi elle partait avec le pot de Nutella, lui demandant de le rajouter sur la note. Incrédule, elle vint vérifier auprès de moi, et je lui montrais mes pieds chocolatés. Elle sourit, nous dit que nous formions un beau couple, et qu’elle nous offrait le pot. Après avoir payé, on ne s’attarda pas trop dehors à cause de quelques gouttes de pluie. Nathalie me demanda de repasser chez elle, ce que j’acceptai. Timidement, elle me prit la main. Je ne cherchai pas à me dégager, au contraire, je serrai doucement la sienne, jusqu’à chez elle. Elle me fit rentrer et m’annonça : « Je veux te priver de tes sens, ou du moins les atténuer. Tant que je ne t’ai pas donné la permission de parler, je désire que tu te taises. » Je hochai la tête, lui signifiant que j’avais compris. Je ne savais ce qu’elle comptait faire, mais je me sentais en confiance. « Je te prive de ta vue, me chuchota-elle en me bandant les yeux. J’atténue maintenant ton audition, m’annonça-telle en introduisant dans mes oreilles ce que je pensai être du coton. J’entendais beaucoup moins bien, mais je percevais encore quelques sons. Je m’occupe de ton odorat, me dit-elle d’une voix ...