Soumission - Histoires de Sexe

Soumission

... mots, Gilles la détacha en soufflant : — Élodie, tu passes ta journée debout au travail à porter des caisses lourdes contenant du pain. Je ne veux pas que tu ne puisses faire ton travail à cause de nos jeux. Dis-le-moi quand tu souffres de la sorte. Élodie hocha la tête. Lorsqu’elle fut détachée, il souffla : — Allonge-toi confortablement sur le ventre. Il la massa alors longuement, délassant agréablement ses muscles endoloris et faisant doucement disparaître la douleur dans ses reins. Elle finit par s’endormir au son de la musique douce que Gilles avait lancée. Elle s’éveilla enveloppée dans une couverture chaude, les poignets délestés du poids de leurs bracelets. Elle se doucha, remit ses boules de geisha puis se rhabilla avant de se rendre au salon où elle découvrit, sur l’affichage de la chaîne stéréo, qu’il était déjà dix-neuf heures. Elle trouva Gilles au téléphone. Afin de ne pas le déranger, elle s’installa à l’ordinateur et alla vérifier ses différentes boîtes mails. Elle répondit à quelques messages puis Gilles raccrocha. — Tu as bien meilleure mine, annonça Gilles. Ton dos ?— Ça va. Après une bonne nuit de sommeil, il n’y paraîtra plus.— Surtout, Élodie, ne me fais plus jamais ça. Si tu souffres et qu’a priori, je n’ai aucune manière de le savoir, dis-le-moi. Je dose les punitions en fonction de ta souffrance mais je ...

... ne peux pas le faire si j’ignore ce que tu ressens.— Je te le dirai, à l’avenir. Gilles l’embrassa. Il semblait vraiment inquiet pour elle et cela rassura Élodie qui se sentit plus que jamais en confiance. — Maintenant, j’ai quelques questions à te poser, annonça Gilles. Élodie s’y attendait. Elle hocha donc la tête et le suivit sur le canapé. — D’abord, m’as-tu trouvé trop brutal avec toi lorsque je t’ai placé les boules de geisha ce matin ? Élodie se rappelait avec quelle fermeté il l’avait saisie et excitée avant de lui introduire les rondeurs sans la moindre douceur mais sans toutefois la faire souffrir. — Non, dit-elle, c’était très bien. Gilles enregistra la réponse puis demanda : — Et la vaisselle ? Élodie lui envoya un regard coquin avant de lancer : — D’accord, je l’admets, tu transformes magnifiquement le ménage en moment magique.— Tu apprends vite, c’est très bien, dit Gilles en l’embrassant. Et maintenant, qu’as-tu pensé du week-end entier ?— Il est déjà fini ? lança-t-elle d’un ton boudeur.— Je te propose de dîner au restaurant et d’aller au cinéma, en toute simplicité. Ça te convient ?— Le restaurant, oui, le cinéma, non. Je me lève tôt demain.— Soit, dit Gilles, en affichant cependant une légère déception. Ils finirent la soirée en douceur et en rentrant chez elle, seule, Élodie trouva son appartement bien triste.