1. 46.14 Je vais prendre une douche.


    Datte: 02/09/2019, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    ... plaisir… Pourtant… pour bon que cela puisse être, coucher avec lui ne me suffit pas. Et encore moins ce soir. La jouissance des corps agit sur moi comme une boisson fraîche, sucrée, délicieuse, lorsqu’il fait très chaud… une sensation qui me submerge comme un feu d’artifice, aussi intense que passagère… et lorsque le souffle du plaisir a cessé, je me rends compte que l’envie n’a pas cessé… bien au contraire… l’addiction s’installe… l’amour avec Jérém est une boisson sucrée qui entretien ma soif de lui autant qu’elle semble l’étancher sur le moment… Il est des boissons d’un autre genre, au goût moins sucré mais davantage pétillant, acidulé, comme il est des partages d’un autre genre, moins physiques et davantage spirituels… c’est de cela que j’ai besoin à cet instant… j’ai encore envie de lui… mais je sais que ce ne servirait à rien… même s’il était partant… j’aurais toujours envie de lui… Alors, envie d’autre chose… envie d’un partage plus intime que la sexualité, un partage fait de tendresse, de mots, un partage que je sens seul capable non pas d’étancher mais de calmer un peu cette délirante, brûlante, fébrile soif de lui. Envie que ça avance avec lui. Un peu. J’ai besoin qu’il se laisse un peu aller, qu’il assume ce besoin de tendresse qui apparaît parfois en pointillé… j’ai besoin de savoir que les quelques petits gestes semés ici et là au cours de cette folle nuit… ses lèvres sur les miennes, sa langue dans ma bouche, ses mains qui retiennent mon visage dans le creux ...
    ... de ses pecs, ses lèvres sur mon cou, ses bras fermement enserrés autour de mon torse… la douceur de sa pénétration et de ses allées et venues… besoin de savoir que ces petits gestes ne sont pas uniquement liés à une circonstance particulière, à la présence de Romain… besoin de penser que cela est un pas en avant dans notre relation, un pas sur lequel on ne reviendra jamais en arrière… En attendant que cela avance, je recule… je recule dans la pièce jusqu’à ce que mes épaules rencontrent la surface dure de la porte d’entrée… le corps ainsi calé, j’essaie de réfléchir… Vite, récapitulons, Nico, vite avant qu’il ne déboule dans la pièce, tant que tu es en possession de tes facultés… avant qu’il déboule dans la pièce avec sa serviette nouée autour de la taille et que tu perdes toute raison… Il m’a demandé de rester… je le sens vulnérable… je sens qu’il a besoin de ma présence… Ouais… comme l’autre fois… Il faut rester, oui, mais ce coup ci il faut y aller Nico… il ne faut pas juste que tu restes pour combler sa solitude… il faut que tu arriver à lui dire ce que tu ressens… peut être pas tout, pas encore, ça ferait peut être trop pour lui… Oui, mais comment doser ? Par ou commencer et où d’arrêter ? Y aller doucement, y aller par étapes… mais il faut à tout prix enclencher le mouvement, il faut poser les bases… bref, il faut attaquer, Nico…. Facile à dire. Comment tenter d’apprivoiser le fauve sans se faire griffer une fois de plus ? Si tu ne le fais pas maintenant, tu le ferais ...
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