La Hase et le Rapace - 7
Datte: 02/09/2019,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Ils sont dehors. Galamment, l’homme lui offre le bras. Elle le prend et marche à ses côtés. Elle s’en étonne mais éprouve une certaine fierté de ce bras offert. Elle se dit que, s’il le lui a proposé, c’est qu’il considère qu’elle en est digne. Cela la touche d’une façon ambivalente qui ne lui déplaît pas non plus. Elle aime à penser que c’est la soumise qu’il récompense en agissant comme il le fait. Elle aime à se voir comme une soumise digne d’être récompensée. Les deux mains autour du bras de l’homme, elle avance fièrement. Elle veut être belle et désirable pour lui. A cet instant précis, elle est prête à tout pour lui plaire. Il fait froid, elle se sert contre lui. La rue est vide, terne. Le jour se lève à peine, aucun passant ne vient troubler le calme et le silence qui les entoure. Ils dépassent une boulangerie ouverte puis un café encore fermé. L’homme se penche vers la jeune-femme pour lui murmurer quelques mots. Il parle trop bas pour être entendu de qui que ce soit d’autre qu’elle. Sa réaction, cependant, tendrait à démontrer qu’il s’agit de paroles à consonances sexuelles. Elle frémit et son corps se détend, ondule, comme sous l’effet d’une vague de désir, de plaisir. L’homme libère son bras, la prend par la taille et laisse sa main descendre, un peu plus bas. Toujours plus bas. Ça y est, d’une main légère, il flatte la croupe de sa femelle. Instinctivement, elle se cambre, elle tend ses fesses à la caresse. Elle aimerait être moins vêtue. Elle aimerait être nue, ...
... comme vendredi soir sous le manteau de cuir. Elle imagine la main de l’homme s’insinuant dans sa raie, elle rêve qu’un doigt se faufile dans son petit conduit. Elle pose sa joue sur l’épaule de l’homme qui la laisse faire bien qu’il se soit promis de ne jamais accepter ce genre de marque de tendresse. - J’ai envie de baiser ton cul de salope. L’insulte lui déplaît et l’excite tout ensemble. Elle n’a pas l’habitude qu’on lui parle ainsi. Ceux qui l’ont fait, jusqu’à présent, elle les a virés impitoyablement, de son lit, de sa vie. Mais aujourd’hui, elle ne sait pourquoi, elle accepte l’insulte et ne serait même pas fâchée s’il réitérait. Elle ne sait comment l’expliquer mais, la nuit qu’elle vient de passer, vautrée comme une chienne au pied du lit où dormait l’homme, a, sans doute possible, affermit en elle le sentiment d’appartenance, celui de dépendance aussi, envers cet homme. Elle qui, hier encore souhaitait voir exclu du champ des possibles, sa déshumanisation, sa transformation en objet ou en animal, ne le souhaite plus désormais. Qu’il la veuille table, chienne, salope ou quoi que ce soit d’autre, il l’aura ainsi qu’il la désire. L’homme avait dans l’idée de trouver une rue calme et déserte, dans le quartier et de s’y faire tailler une pipe. Cela fait si longtemps qu’il résiste à son désir que son envie d’éjaculer s’est transformée en un impérieux besoin. Cependant, comme il est homme, il est inconstant et son désir évolue au gré des minutes qui passent et de la météo. ...