Un voyage
Datte: 12/09/2019,
Catégories:
hplusag,
grosseins,
groscul,
Collègues / Travail
pénétratio,
fantastiqu,
aventure,
... bord. Du moment qu’ils pouvaient payer, il pouvait leur forger n’importe quoi. Delilah n’était pas inquiète : ses premières batailles lui avaient assuré un trésor de guerre conséquent. Et si l’argent n’était pas suffisant, elle disposait d’une autre monnaie d’échange : son corps et les pouvoirs sexuels qu’il contenait. Elle était prête à s’en servir, si ça signifiait obtenir l’arme dont elle rêvait. Pour être honnête, Delilah était de toute façon souvent prête à se servir de son corps… Le trio arriva finalement dans une partie moins fréquentée de la ville, où les hauts bâtiments étaient remplacés par de plus modestes maisons, toujours construites collées les unes aux autres, mais de manière moins suffocante. Delilah tira un morceau de papier de sa manche et le déplia entre ses doigts aux ongles vernis de noir. Une information achetée bien trop cher à un sale petit rat rencontré sur la route de Netel. Un plan pour trouver la demeure du forgeron. Après l’avoir obtenu, Delilah avait ordonné à ses gardes du corps de tuer l’informateur. Personne ne devait savoir ce que la nouvelle maîtresse de guerre préparait. Le cadavre du revendeur nourrissait les vautours du désert qui entourait la ville. Delilah étudia le plan, mais ce n’était que sa deuxième fois à Netel (la première avait eu lieu des années auparavant, lorsque son maître l’avait louée pour une nuit à un équipage de pirates morts-vivants ; mauvais souvenir). Elle arriva à comprendre qu’elle était dans le bon quartier, ...
... mais le plan n’était pas assez précis, ne désignant la maison du forgeron que par un gros X noir et imprécis. Et Delilah arriva également à comprendre qu’elle allait devoir demander son chemin. C’était dangereux pour sa discrétion, mais elle n’avait aucune envie de passer sa journée à errer… Elle regarda autour d’elle, mais ne vit que des clochards ivres ou des vendeurs des rues aux airs roublards. Aucun ne sembla digne de confiance. Puis, soudain, Delilah émergea sur une place un peu plus vaste, presque déserte. Elle quitta les rues étroites, ses pieds nus jouissant de la chaleur des pierres couvrant la place, et jeta un nouveau coup d’œil au plan. Elle se trouvait sur le X noir. Elle se retourna vers ses démons, et leur fit un discret signe de la main. Ils hochèrent leurs têtes difformes et allèrent s’adosser à l’entrée de la place, gardant la limite entre cet endroit et le reste de la ville. Delilah, maintenant seule, resta un instant immobile, juste pour le plaisir : l’endroit était presque silencieux, chaud, et l’odeur était ici celle des fleurs plutôt que de la misère et de l’alcool. Autour d’elle, quelques petites boutiques aux allures luxueuses mais discrètes. Elle arriva même à entendre le chant de quelques oiseaux. Puis soudain, elle capta un mouvement à la limite de son champ de vision. Un homme se dirigeait vers une boutique sur sa gauche. À part elle, c’était le seul occupant de la place. Delilah l’observa sans bouger. Il avait une trentaine d’années, et un visage ...