Le passé recomposé
Datte: 16/09/2019,
Catégories:
fh,
ff,
fhh,
couple,
cocus,
hotel,
chantage,
Oral
69,
pénétratio,
double,
Partouze / Groupe
yeuxbandés,
confession,
... dirait un dîner en amoureux comme nous le faisions avant. Avant que je bosse comme une malade. Avant… — Viens t’asseoir ; nous avons à parler, me dit mon mari en me montrant le canapé en face de son fauteuil. Bien évidemment que nous avons à parler. Mais la seule question qui me vient à l’esprit c’est : — Tu sais depuis quand ?— Depuis toujours.— Toujours ?— Presque. Dès que nous avons parlé mariage, une âme charitable m’a fait parvenir tout ce qu’il fallait pour que je trouve la trace de « Line ».— Tu ne m’as rien dit…— Ma chérie, c’était à toi de m’en parler.— Malgré cela, tu m’as gardé ton amour ? Pourtant, avec ce que j’avais fait…— J’ai compris que c’était pour tes études, et uniquement pour tes études. Lorsque je t’ai rencontrée, tu étais très « simple ». Pas de vêtements coûteux, pas de bijoux, aucun voyage, pas de voiture. Et pourtant, avec tes tarifs (petit sourire), tu aurais pu. En plus, ce que tu avais fait avant de me connaître ne me regardait pas.— Alors, pourquoi maintenant ? Pourquoi ce stratagème ? Cette honteuse comédie ? Te faire passer pour un « corbeau »… As-tu conscience de ce que j’ai vécu ? Un enfer !— Un enfer, peut-être, mais pavé de bonnes intentions.— C’est pas drôle.— Pourquoi maintenant ? J’ai attendu longtemps que tu me le dises. Mais non ! Pas grave. Mais je voudrais juste te poser une question. D’après toi, combien de fois faisons-nous l’amour ?— Souvent. Deux à trois fois par semaine. Peut-être plus.— C’est vrai, mais sais-tu combien de fois ...
... avant, avant que je te contacte anonymement ?— Je ne sais pas ; pareil.— Pas du tout. Une fois par semaine, et encore le week-end, et sous ma demande. Et encore, je devais insister.— Et alors ?— Alors ? Moi, j’en avais envie. Je ne suis pas marié avec une « cadre » qui ne pense qu’à sa carrière. Donc c’était ça ou une maîtresse. Et le « ça » a marché. Manifestement, nos petits rendez-vous téléphoniques t’ont réveillée. Tu ne peux nier que de décrire tous ces moments avec des hommes t’excitait. Moi aussi, d’ailleurs.— Mais tu pouvais m’en parler ; il n’était pas nécessaire de pratiquer ce jeu absurde. Paul ne répond pas. Il s’approche de moi. Il s’assied. Me prend les mains. — Tu m’en veux ?— Et toi ?— Je t’ai dit que non. Le passé est le passé.— Moi non plus. Il m’enlace. Il m’embrasse. Il me caresse. Et quelques minutes plus tard nous sommes nus sur le canapé et faisons l’amour. Le champagne est tiède alors que nous émergeons de notre bulle. Il y a bien longtemps que nous n’avions été en si parfaite harmonie. Paul a été d’une vigueur renouvelée deux fois. J’ai participé à ses renaissances. J’ai accumulé les orgasmes. Magique. Alors que nous reposons, toujours lovés l’un contre l’autre, je ne peux m’empêcher de penser que ce moment est plus que des retrouvailles. Paul a raison : l’intervention du maître-chanteur a été comme une piqûre de rappel. J’avais jeté un voile de vertu sur mon passé. Même ma sexualité était bridée. Je ne prenais aucune initiative, de peur de paraître ...