1. LAURE et AURELIE 8


    Datte: 07/09/2017, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    ... atteint leur but. Il secoue la tête, s’accorde un satisfecit. Il ferme les yeux pour régler l’agitation de ses doigts sur la vulve. Les effets sont immédiats. Laure se met à trembler, son clitoris frotté avec vivacité lui transmet des ondes irrésistibles. Ses yeux se ferment, recueillis sur les sensations déchirantes, sa bouche s’ouvre sur un souffle court, sa main droite perd la pièce qu’elle voulait introduire dans le bandit manchot. Raymond sort sa main, suce son majeur avec des airs de gourmet et repart sous la jupe en riant. Derrière lui, un gaillard demande s’il aura bientôt fini. Le type, cynique, souffle à l’oreille de Laure, assez fort pour que je l’entende : - T’as oublié ta petite culotte dans l’auto. Tu aimes mon doigt ? Elle gémit une sorte de oui. Aurélie n’est pas sourde, elle tire sur ma manche, furieuse, secoue mon bras, pose ma main sur le bras unique de la machine. - Il faut jouer ou céder la place. Elle appuie sur mon bras. Les rouleaux tournent. Il faut attendre. Les yeux de Laure me fixent, vides, presque révulsés, en pleine pâmoison, elle me voit mais ne me reconnaît pas. Son visage rouge, la sueur sur le front trahissent l’excès de plaisir qui la dévaste. Là, à côté de moi, elle jouit sur les doigts de Raymond. Tout à coup ma machine vibre, lance des éclairs de lumières multicolores, sonne l’alerte et j’entends avec stupéfaction un bruit d’avalanche. Le bourdonnement de la salle s‘arrête. Au silence succèdent des applaudissements, un attroupement se ...
    ... forme, je me demande ce qui se passe. Aurélie est pendue à mon cou et crie : - Tu as gagné. Le jackpot, du premier coup. Tu as gagné. Je t’ai porté bonheur. Aurélie m’embrasse sur les joues, lève les bras, trépigne sur place, jette ses bras autour de mon cou. Dans mon dos, j’entends une voix d’homme : - Une veine de cocu ! Je me tourne, c’est le type de Laure. Elle me voit, sort de ses brumes, me reconnaît, change de couleur, les seins toujours prisonniers des deux mains remontées sur sa blouse. - Oui, c’est bien ça, une veine de cocu, dis-je en direction de Raymond. - A- dri-en, c’est toi , toi? Je suis sans parole. Je n’ai rien à lui dire. Je n’ai pas de colère. Nous avions convenu de réfléchir et de nous prononcer plus tard. Elle réalise vite et trouve plus décent de se taire, reste figée. Un bodybuilder lui tend des pièces, elle fait non de la tête. Raymond tente de l’embrasser, elle le repousse comme indignée par son audace. La suite c’est du délire. On me félicite, je suis reçu sur un podium, exhibé, preuve vivante de la possibilité de gagner une grosse somme. À côté de moi, Aurélie jubile. Photos, interviews, remise solennelle du chèque et champagne. Je suis le mouton à cinq pattes du jour. On veut me voir, on touche mes vêtements parce que je dois porter chance. Je pleure, forcément des larmes de joie après un gain pareil ? Je n’ai pas droit au chagrin ! Un type se présente avec un micro, me bombarde de questions. Il faut faire mousser l’événement, pousser les mordus à ...
«12...4567»