Tala
Datte: 03/10/2019,
Catégories:
fh,
couleurs,
amour,
Oral
pénétratio,
sf,
fantastiq,
amourpass,
... bientôt arrivés, Alekese.— Ok. Au fait, tu n’arrives vraiment pas à prononcer "Alex" ?— C’est dur ! Y’a trop de consonnes ! C’est vrai que le langage commun d’ici répugne à mettre deux consonnes en contact, et le nombre de phonèmes est très limité. Du coup, les quelques mots de globish empruntés subissent des déformations non négligeables. Je n’ose même pas imaginer ce que donnerait mon nom de famille aux consonances très germaniques – même si je n’en ai pas du tout l’allure - dans la bouche d’un Talayen ! — Tu peux aller plus doucement ?— Oui, je peux…— Merci. Tu veux toujours me revoir ?— Oui, bien sûr que je veux te revoir !— Dans ce cas, il faut demander la permission à ma mère.— La permission ? Au fait, tu as quel âge, Lanu ?— Il serait temps de le savoir ! J’ai cinquante-trois ans.— Cinquante-trois ans ? Comment ça, cinquante-trois ? Mais elle pourrait être ma mère ! C’est alors que je réalise deux choses : ils comptent en base 8 (donc 5x8+3 = 43) et que l’année fait ici deux cent quatorze de nos jours. Après une requête à mon greffon arithmétique, je soupire de soulagement, ça lui fait un peu plus de vingt-cinq ans de mon temps. J’en ai presque vingt-six. Donc tout est parfait. Je lui explique : — Excuse-moi, mais sur le coup, je n’avais pas réalisé que les années talayennes étaient plus courtes que les années terriennes. Bref, nous avons le même âge, je suis peut-être un peu plus vieux que toi de quelques mois…— Ah ? Combien de jours une année de la Terre ?— Trois ...
... cents soixante-cinq (en décimal). Ta journée est plus légèrement plus longue que la mienne, mais c’est négligeable.— Tu calcules vite et bien.— J’ai un greffon pour cela.— Un greffon ?— Une sorte de machine implantée en moi à laquelle je délègue certaines tâches.— Tu veux dire qu’il y a des trucs étrangers en toi, dans ton corps ?— On peut le dire comme ça ! Elle se tait, mais quelque chose me dit que ça doit l’intriguer. N’empêche qu’elle reste toujours serrée contre moi et que j’aime beaucoup ! — Alekese ?— Oui, Lanu ?— Tu comptes demander la permission à ma mère ?— Si c’est la condition sine qua non pour que je puisse te revoir, je ferai ma demande. Euh, je dois demander quoi, au juste ?— Tu dis que tu veux me revoir, ça ira.— Ah bon ? C’est tout simple alors !— Ce n’est que la première partie, Alekese…— La première partie ? Et c’est quoi la seconde ?— La deuxième, s’il te plaît, la deuxième…— Parce qu’il y a une troisième partie ?— Il y en a huit. Ah oui, j’oubliais cette fichue manie de tout faire par paquets de huit ! Elle me demande de poser mon engin près d’une corniche, puis me désigne du bout de ses longs doigts une cime : — C’est là-haut. Nous devons y aller à pied.— On pourrait y grimper avec l’aéro.— Ça ne se fait pas. Allez, on y va. Ce n’est pas évident d’escalader ces fichus rochers ! Lanu s’en sort comme un cabri dans sa montagne natale. Néanmoins, je profite d’une admirable vue sur son magnifique petit cul. Péniblement, je finis par arriver en rampant sur une ...