Gourou sexologue si serviable
Datte: 10/10/2019,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
bizarre,
humilié(e),
cérébral,
Oral
pénétratio,
jeu,
délire,
humour,
couple,
couple+h,
ou Sept ans : l’usure s’installe dans notre couple avec la trentaine. La charge du travail quotidien et les soucis qu‘on transporte avec soi, l’habitude, la routine, l’inattention vous mènent progressivement à ce bisou rapide au réveil, à l’amour expédié le soir, plus tous les soirs, avec moins de passion, moins d’attirance. Certes je me sens fautif. Ai-je tous les torts ? Si Louise apportait autant de soin à sa toilette le dimanche que le lundi et les jours de semaine pour se rendre au boulot, je ferais peut-être plus attention à ma femme. Ce négligé du week-end me laisse sur ma faim. Elle s’empâte un peu, traîne en savates, oublie de se farder ou de se parfumer, ne ressemble plus à la jeune fille pimpante, pleine de charme que j’ai courtisée. En semaine, au contraire, je rencontre dans la rue, dans les magasins ou au bureau des silhouettes soignées, légères, dansant sur des talons hauts, balançant des fesses de rêve dans un nuage enivrant de parfums délicats. Il m’arrive de plus en plus souvent d’arrêter mon regard sur ces passantes séduisantes. Elles me font rêver, me redonnent des envies de conquête. Si je continue, je vais mettre mon couple en péril. Tiens, vois cette grande blonde élancée, avec sa devanture provocante, son déhanchement étudié et son « suivez-moi monsieur » délicat et envoûtant. Je lui dirais bien deux mots si je n’avais plus ces scrupules qui font de moi un mari fidèle. — Mon chéri, je te présente mon collègue de travail, Robert. Je t’ai souvent ...
... parlé de lui en bien, je tenais à te le présenter et je l’ai invité à boire un verre à la maison. J’ai cessé de suivre la grande blonde et je rentre chez moi avec un léger retard. D’habitude, je devance de quelques minutes Louise qui doit faire un trajet plus long. Ce Robert, si serviable, compagnon de travail agréable, attentionné, capable de donner conseils et coups de main dans le service est effectivement, comme elle a eu maintes occasions de me le répéter, un bel homme. Habillé avec soin, chemise cravate, passé au déodorant pour homme et discrètement soumis à un cuir de Russie, visage plaisant, grand et presque athlétique, ce collègue idéal a tout pour plaire à une femme. J’apprends avec étonnement qu’il cultive le célibat comme un vicaire de paroisse. L’essentiel de la conversation consiste en un échange de compliments en présence du mari témoin. Je devrais sans doute être ravi d’entendre chanter les louanges de Louise, pourtant je trouve un peu d’exagération dans le discours, une espèce de flatterie qui me rappelle la fable du corbeau et du renard. Mais où est le fromage ? Robert se contente-t-il du retour d’éloges admiratifs ? Suffit-il de flatter sa vanité ? Il sourit avec complaisance en écoutant Louise, lui demande modestement de ne pas exagérer ses mérites. Rendre service lui semble si naturel, cela ne vaut pas autant d’éloges. Je partage son opinion et le concours de paroles élogieuses m’agace : c’est surfait, je n’en vois pas vraiment l’utilité. Je manifeste une ...