La sellette de Tannhäuser - Histoires de Sexe

La sellette de Tannhäuser

... que Claudia, la blonde, m’apostrophait de nouveau. — On peut y avoir droit, nous aussi ?— Droit à quoi ?— Ben, à ce que vous venez de faire à Pétra… Elle avait l’air de bien aimer et nous, on voudrait bien essayer… J’étais sur le cul… — Pas de problème, rigola Pétra, mais pas maintenant. Son matériel est hors d’usage pour un petit moment, et puis, il faut un peu de préparation sans quoi ça pourrait vous faire mal. Revenez une autre fois, on verra… Cinq minutes plus tard, les deux filles s’étaient rhabillées et avaient disparu. J’interpellai Pétra. — Tu peux m’expliquer ce qu’elles faisaient ici et quel est ce petit jeu auquel nous venons de nous livrer ? Elle ne put s’empêcher d’éclater de rire. — Ne fais pas cet air méchant, j’ai bien vu que ça t’a plu autant qu’à moi… Claudia et Silvia sont veuves, et Dieu a rappelé leurs enfants. Tiens, il y avait longtemps que l’on ne m’avait pas parlé de ce zigoto-là… Mais je ne voyais pas le rapport. — Elles ont peur d’être un jour ramassées par les soldats comme je l’ai été. Comme je suis apparemment la première à m’en être sortie, je leur ai expliqué comment je m’y étais prise, et elles ont demandé à ce que je leur apprenne. Je n’allais pas le faire toute seule, non ? Décidément, Pétra était vraiment une femme absolument hors du commun. Même si elle avait vécu à notre époque, quelque chose me dit qu’elle s’en serait bien mieux sortie que l’immense majorité des êtres qui peuplent cette planète. ---oooOooo--- Exactement comme cela ...

... avait été prévu, les soldats arrivèrent vers midi. Une grande table leur avait été dressée devant l’église et deux villageoises avaient préparé le repas. Pas de quoi s’extasier, beaucoup de pain, du gruau d’avoine avec des poireaux, du beurre, un peu de lait et de fromage, le tout arrosé de cervoise, boisson de rigueur dans ce pays et qui avait surtout le bon goût, par rapport à l’eau éternellement douteuse, de ne pas provoquer de diarrhée chronique… La seule chose que les soldats n’avaient pas prévue, c’est que la cuisine des deux femmes était tout simplement infiniment meilleure que celle de l’ordinaire, confectionnée il est vrai par un homme du rang presque aussi cuisinier que j’étais astronaute. La surprise des deux femmes – et en fait, du village tout entier – fut totale lorsque les officiers se levèrent et applaudirent les deux cuisinières, aussitôt rejoints par leurs hommes… ---oooOooo--- — On dirait que cela fonctionne, votre petite combine… Le prêtre me montrait son poulailler que les hommes du seigneur avaient construit et, entre autres, l’étable du voisin de Frantz réparée, consolidée et agrandie. Même les travaux de la rue étaient presque terminés, réalisés sur le modèle inspiré de la voie romaine qui passait à quelques kilomètres de là, avec juste au milieu un petit ruisseau obtenu en détournant l’un des innombrables filets d’eau qui courraient un peu partout dans le coin. C’était un de ces autres torrents qui alimentait d’ailleurs mon « chauffe-eau »… — Et regardez ...