Chroniques immortelles (32)
Datte: 19/10/2019,
Catégories:
Lesbienne
... des bâtons d’encens et au centre deux statues dorées (ou en or). L’une est la statuette d’une femme, l’autre représente un félin assis, les deux d’une trentaine de centimètres de haut. — Que représentent ces statues ? Dis-je à voix basse à Ayala. — L’animal est l’évocation de Begtse, le dieu guerrier créateur de notre peuple. Dans nos croyances, il prend l’aspect d’un léopard des neiges chaque fois qu’il vient sur Terre. Cet animal est sacré pour les Tamalzaïs. — Ce dessin sur sa poitrine, des haches entrecroisées, c’est quoi ? — C’est l’emblème de Begtse, ses armes. — Et la statue de la femme ? — Elle représente la première reine légendaire de notre peuple, Harmonia. On dit qu’elle était la fille de Begtse. — Harmonia ??? — Tu as l’air étonnée ? Me souffle Altynaï. — Plutôt oui… Étonnée… Le mot est faible. Comment leur dire ? Harmonia ! Ou Harmony ?... Elle était la fille d’Ares, dieu guerrier s’il en est. Je suis parait-il son sosie. Et voilà qu’à cinq mille kilomètres de la Grèce, je tombe sur un dieu guerrier père d’une quasi homonyme. Et les légendes remontent dans ma mémoire…. Non, çà ne peut pas être une coïncidence.. Nous laissons les jeunes filles à leur recueillement. En sortant de la yourte, nous faisons une rencontre qui dissipe pour un temps ma perplexité : Nastya la chamane, et Gulasyl, la mère Dilnaz. — Alors Christine, comment trouves-tu cette petite fête ? — Je vous remercie de m’avoir invité Madame. Mais que va t-il arriver à ces jeunes filles ? — Rien de ...
... bien méchant dans un premier temps, rassure toi. Elles vont participer à des jeux avec les autres femmes, juste pour prouver qu’elles ont acquis assez de maturité pour devenir membre de la communauté des femmes. Elles vont monter à cheval et montrer leur adresse au tir à l’arc. Et c’est symbolique, elles n’ont pas à montrer quoi que ce soit en particulier. D’ailleurs Gulasyl aurait une demande à te faire. Sais-tu monter à cheval ? — Euh… oui, mais pourquoi ? — Tu as sauvé ma fille, reprend Gulasyl. Alors j’aimerai que tu nous fasse l’honneur de lui servir en quelque sorte de marraine en participant aux jeux à ses cotés ? Tu veux bien ? J’hésite deux secondes. Je ne vais pas me dégonfler ! Et puis quelque part… j’en ai envie. C’est un défi, je me dois de le relever. — J’accepte ! Avec plaisir. Mais vous savez madame, je n’ai rien d’une experte en équitation. Vous pouvez déjà préparer un bonnet d’âne pour ma personne ! — Aucune importance, répond-elle en riant. Tout cela n’est qu’un jeu. Et ainsi… Un quart d’heure plus tard, les jeunes filles quittent la yourte pour le début des jeux, et je me retrouve sur le dos d’un cheval prêté par Gulasyl. Il y a une vingtaine de cavalières dont les quatre jeunes filles. Et moi. Et c’est parti ! Ma jument s’arrache au grand galop au milieu des autres. Le circuit est un ovale environ de la taille d’un stade à parcourir trois fois. Je ne suis pas très fière les premières secondes, mais je comprend vite. En effet, ce n’est pas une vraie course, ...