Échec et mat
Datte: 25/10/2019,
Catégories:
fh,
fplusag,
handicap,
plage,
amour,
Oral
pénétratio,
... baisers sur les seins, les hanches, les cuisses. Et je caresse délicatement son genou, au-dessous duquel il n’y a rien. Juste une cicatrice. Elle frémit. Je ressens son trouble ; rares sont les personnes, à part les médecins, qui ont pu voir les conséquences de son accident. Je suis ému de la confiance dont elle me gratifie. — Il n’est pas possible de mettre une prothèse ?— Si. On me l’a proposé. J’ai refusé ; pas envie. Je n’avais envie de rien.— Cela serait encore possible aujourd’hui ?— Certainement ; en mieux, même : la technologie a évolué. ~o~ Les semaines suivantes nous nous baladons dans les rues, dans les parcs, riant de tout et de rien, nous extasiant devant une vitrine ou devant un chiot dans un jardin public. Nous restons des heures à la terrasse du Café de la Paix, regardant les gens passer. Nous sommes heureux. Maintenant, Marcelline et madame Alvez m’ont à la bonne. Je suis celui qui redonne le sourire à… ma bien-aimée ? Nous n’en sommes pas à parler d’avenir, mais il m’arrive de me poser des questions. Elle aussi. Je le sais à sa façon de me regarder. Un soir, je reçois un coup de fil de ma mère. Nous devisons des derniers potins de la famille quand elle me dit soudain : — Au fait, Marie t’a vu cette semaine avec une jeune femme ; vous sembliez très bien vous entendre. Faudrait nous la présenter. Dimanche, par exemple : c’est l’anniversaire de ton père. C’est toujours pareil avec ma mère. Elle décide et nous devons nous adapter. ~o~ — Non, il n’en est pas ...
... question. Zanotchka peut, elle aussi, être têtue comme une mule. — Tu ne comprends pas : me présenter à ta famille, c’est comme… officialiser, voilà. Je soupire dans le téléphone. — Il n’y aura que des gens sympas, ma sœur et mes parents. Pas de quoi fouetter un chat.— J’ai peur, ça ne s’explique pas.— Si je te dis que mon père fait très bien la cuisine, que ma sœur est super sympa et que ma mère a envie de te voir…— Et toi ?— J’ai envie de t’embrasser.— Bon, je vais faire un effort. Le samedi soir, nous arrivons dans l’antre familial. Ma petite sœur se jette sur moi et m’embrasse. Elle fait la bise à Zanotchka comme à une vieille amie. Mon père et ma mère sortent nous accueillir dans le jardin. Tout le monde semble ému, sauf Huguette, la sœur de mon père, mon horrible tante. Dans toute famille il existe une tante Huguette ou un cousin Robert. Un être aigri par la vie, au caractère épouvantable, n’attendant que le bon moment pour dire ou faire une vacherie. Vieille fille, Huguette « Carabosse » ne trouve personne à son goût. C’est une vieille peau acariâtre qui ne prend plaisir qu’à faire et dire du mal de son entourage. Voir quelqu’un heureux doit lui flanquer des boutons, de l’allergie. N’étant pas heureuse elle-même, elle ne supporte pas le bonheur des autres. Elle n’a jamais compris que pour être aimée, il faut donner un peu d’amour. Pour elle, jamais un homme n’a trouvé grâce à ses yeux ; mais surtout, un homme n’a jamais été assez sot pour s’embringuer avec ce machin. — Tu ...