Échec et mat
Datte: 25/10/2019,
Catégories:
fh,
fplusag,
handicap,
plage,
amour,
Oral
pénétratio,
... ne m’avais pas dit qu’elle viendrait, la peau de vache, dis-je doucement à l’oreille de ma mère.— Tu devais t’en douter.— Elle va faire ou dire une horreur, j’en suis sûr.— Tu exagères, comme toujours. J’aime bien ma mère ; pour elle, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Le repas se passe très bien. Zanotchka et ma sœur semblent s’entendre à merveille, elles plaisantent et rient comme des folles. Mon père et ma mère les regardent d’un œil malicieux et bienveillant. De temps à autre ma mère me sourit, complice. Moi, je reste tendu. J’attends la banderille d’Huguette, puis son estocade. Le repas est excellent, le vin parfait comme d’habitude, et la vacherie arrive en fin de soirée, avec le vacherin. Alors que je vais chercher le gâteau d’anniversaire dans la cuisine, Huguette m’accompagne. — Qu’est-ce que tu fais encore ? Je crois que tu es fou ; tu ressembles bien à ton père : rien dans le crâne. Tu retiens les idées les plus folles, les plus débiles, et tu les appliques. Qu’as-tu encore ramené ? Une femme balafrée, à qui il manque des morceaux. Tu ne vas quand même pas faire ta vie avec… Elle semble chercher un mot ou un qualificatif. Celui qui fera le plus de mal possible. — … avec « ça » ! Voilà, elle vient de trouver. Au lieu de lui répondre vertement, de lui dire de s’occuper de ses fesses plates, je reste coi, comme un idiot. Du coin de l’œil je vois passer ma sœur qui accompagne Zanotchka aux toilettes ; j’espère qu’elles n’ont rien entendu. Mon père ...
... souffle ses bougies sous les applaudissements ; je suis abattu comme un taureau qui vient de se voir porter l’estocade. Lorsque nous repartons, ma jolie Russe ne m’adresse pas la parole, perdue dans ses pensées. Je m’arrête devant chez elle, l’aide à sortir de la voiture et l’installe dans son fauteuil. — Ne me raccompagne pas, je n’en vaux pas la peine.— Mais…— J’ai entendu tout à l’heure. Adieu. Ne cherche plus à me revoir. Elle entre dans l’immeuble, me laissant seul sur le trottoir. « Merde ! Meeerde ! » Le monde s’écroule sur moi. Je reste devant ma voiture, les bras ballants. C’est trop con. La colère me submerge. Je ne vais pas fuir encore une fois. Ça ne peut pas, ça ne doit pas se terminer ainsi. Je me précipite vers la porte qui se referme. Zanotchka, déjà dans l’ascenseur, monte vers les étages. Je grimpe les escaliers quatre à quatre. J’arrive avant elle. Essoufflé, je me poste devant sa porte. Elle sort de l’ascenseur, la mine renfrognée. — Laisse passer moi. Elle doit être en colère : elle retrouve son accent russe. — Non, tu ne passeras pas. Pas avant de m’avoir écouté. Elle se désigne d’un geste théâtral. — Tu peux aller te vanter auprès de tes potes que tu as baisé avec « ça » ! Tu fais trop mal. Tout à l’heure, j’ai entendu ton silence : tu n’as rien répondu à ta tante. Je ne t’écouterai pas. J’élève la voix : — Tu vas me laisser parler, oui ou merde ? À ce moment, Marcelline ouvre la porte ; elle est en chemise de nuit et peignoir à fleurs. — Vous devriez ...