1. Mon voisin le polisson (1)


    Datte: 06/11/2019, Catégories: BDSM / Fétichisme

    ... s’agiter sur le clavier. — "Non, ça ne va pas, elle ne peut pas être comme ça d’entrée de jeu. Putain, un mois sans écrire et je n’ai plus le fil de l’histoire. Bordel ! Bouge ton cul mon vieux René sinon tu n’y arriveras jamais. Ok, alors, elle le veut, elle est prête à se priver de tout pour devenir sa femme, même sa liberté. Et lui, ce con qui ne voit rien. Ou alors...ouais...il lui faut un caractère bien trempé, juste et bon." Parfois, il lâche un gros mot, relit le dernier passage tout droit sorti de son imagination. Quoi que imagination pas tellement, en l’écoutant, je devine une grande part de vécu. Un vécu magnifique en l’écoutant encore. Ça y est, je crois qu’il a retrouvé son histoire, il écrit, corrige supprime relit. Je sens une énergie renaître chez cet homme. Je file enfiler une petite robe vite fait, je l’entends qui sort, encore énerver contre lui-même, mais pourquoi diable ? Pendant un bref instant, je suis à l’écoute du bruit de ses pas. Après, c’est l’ascenseur qui le descend vers la sortie. Mon sac à l’épaule, mes petites chaussures, je file à sa suite en prenant l’escalier. Je veux savoir qui il est, ce qu’il fait dans la vie. Je le retrouve dans la rue à bavarder avec une autre personne. Je reste en retrait telle une espionne tapie dans l’ombre. Il repart, je le suis à bonne distance. Mince, il entre dans le supermarché. Ça me fait penser que mon frigo est presque vide, j’y entre à mon tour. Une pièce de deux balles dans la fente du caddy, je commence ...
    ... mes courses, ce sera vite fait. Je le suis toujours, ne le perdant jamais de vue. Pour mon compte, légume, un peu de viande, pas trop, des pommes de terres, du lait, café, deux yogourts et c’est terminé. Il arrive à la caisse, salue cordialement la caissière. Je les entends bavarder de vacances comme de vieux amis. Près d’eux, il parle de son séjour à Majorque, le veinard. C’est vrai qu’il est terriblement bien bronzé. C’est mon tour, il arrange ses commissions dans son sac, salue et sort. Au fur et à mesure, j’enfile mes achats dans mon sac. — "Bonjour mademoiselle ! Il en a de la chance, Monsieur René ! Pensez, un mois à Majorque à se dorer au soleil, c’n’est pas à moi que ça arriverait." — "Moi non plus, étudiante, j’ai déjà de la peine à boucler mon mois." — "Eh oui, c’est la vie." — "Il fait quoi dans la vie ?" — "Il est veuf, il ne sort pas beaucoup, il écrit...c’est des livres un peu cochons. Il m’en a offert un l’an passé. Il y a de quoi vous mettre sur le toit. Pour tout vous dire, je l’ai ici, mais je n’ose pas le lire si vous voyez ce que je veux dire." — "Je vois, c’est si...Dites, j’étudie les lettres, vous pourriez me le prêter ?" — "Tenez, il ne me quitte jamais depuis qu’il me l’a filé. Mais faut me le rendre!" — "Je veux juste l’étudier, je vous le rapporte dans une semaine maxi, ça va ?" — "Super ! Vous verrez, la main ira là où elle vous fera du bien." — "On verra, si jamais, je vous mettrai un mot sur ce qu’il m’a procuré." — "Avec plaisir, Monsieur René ...
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