1. Nouvelle chance


    Datte: 08/11/2019, Catégories: hh, voyage, Transexuels

    La personne qui partageait ma vie était morte depuis presque maintenant deux ans. Pourquoi elle et pas moi ? Pourquoi je n’ai pas eu la maladie ? J’ai passé un an à essayer de comprendre, de refaire notre histoire ; je me suis documenté sur le sida, j’ai rencontré d’autres malades, des professeurs et à ce jour, je n’ai toujours pas compris. Maintenant, je ne me pose plus la question, c’est comme ça. Je n’ai pas refait ma vie non plus ; c’est dur de retrouver quelqu’un non pas qui lui ressemblerait mais qui me redonnerait tout simplement le grand frisson. Demain, je pars, j’ai besoin de respirer, de changer d’air. Destination : le Maroc, notre dernier voyage. À l’aéroport, la chaleur m’écrase. Le soleil me brûle les yeux ; première chose à faire, trouver des lunettes de soleil. Je récupère mes bagages et m’engouffre dans un taxi direction Midelt, quatre à cinq heures de route. Conduite rapide, brutale, à coup de klaxon. Astrid me manque, ma famille avait plus ou moins accepté cette relation. Ma mère me disait que je m’en lasserais, que c’était passager. Coup de volant, insultes du chauffeur envers une forme blanche au bord de la route. Il s’arrête, descend et se dirige vers la femme. Je me tourne pour regarder par la vitre arrière ; il l’insulte, elle ne dit rien, baisse la tête. Juste au moment où il lui attrape le bras, je descends et m’approche. Elle lève la tête, me regarde et je devine un sourire sous son voile. Le chauffeur continue de crier, elle ne dit toujours rien. ...
    ... Il se tourne vers moi et m’explique qu’elle a voulu traverser. Elle est connue par ici, il ne faut pas la regarder car elle porte malheur, elle n’est pas comme les autres. La croix des divorcés orne son front. Je tente de calmer le chauffeur et lui demande de déposer cette femme où elle veut. J’insiste, il refuse, j’insiste encore. Il se dirige vers la voiture, sort mon sac, crache à mes pieds et s’en va. Je me retrouve sur le bord de la route, sans comprendre pourquoi cette femme lui inspire autant de mépris, de peur. Elle me prend la main et m’entraîne à travers des chemins. Nous arrivons à une petite maison blanche, peu de fenêtres. Impression que la maison n’est pas finie avec ses barres de fer qui dépassent du toit. Elle me fait entrer et m’installe sur un canapé sommaire, deux matelas l’un sur l’autre. Elle garde son voile, part faire chauffer de l’eau et prépare du thé. Puis, elle s’assoit en face de moi et me regarde. Je suis troublé, surpris. Qui est-elle pour soutenir ainsi un regard ? Elle ne me quitte pas des yeux. Elle se lève, s’accroupit et, sans hésiter, dirige sa main vers mon sexe. Elle ouvre ma braguette, le sort, le regarde, le parcourt avec ses doigts. Je n’ose pas bouger, je sens mon sexe se durcir, elle approche alors sa bouche et commence à me lécher. Petits coups de langue sur le prépuce puis elle met mon pénis dans sa bouche, seule sa tête est en mouvement. Son corps m’est inaccessible, son regard me le dit. Son mouvement de va-et-vient avec sa bouche ...
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