Esprit, où es-tu ? - Histoires de Sexe

Esprit, où es-tu ?

... crache au visage sa propre enfant sous l’emprise de l’esprit. (Puis, baissant d’un ton.) Tu ne t’es jamais occupé de ta fille et aujourd’hui tu aimerais laisser croire à tout le monde que tu es un bon père. FOUTAISES ! TU N’ES QU’UN TAS DE MERDE ! UN QUEUTARD ! Tu passes ton temps à allumer les jeunettes de la clinique. Tu lui as raconté, àmaman, le plaisir que tu as pris à lécher la chatte de ta secrétaire ? Tu lui as raconté la pipe de cette jeune stagiaire qui venait d’avoir dix-huit ans ? La peau du visage du chirurgien est pâle comme un cierge et, les yeux horrifiés, il contemple sa fille qui l’insulte copieusement et l’accuse d’infidélités, confiné au silence par la peur qui l’assaille. Quant à sa femme, elle sanglote et renifle bruyamment en observant son mari et sa fille avec des yeux noyés par le chagrin. Frank s’est figé à un mètre du lit et se contente de rester spectateur. Avec Pauline, nous avons à peine franchi le seuil, ignorant si nous devons rester en retrait ou nous impliquer. Le père de Mélanie, aux prix de considérables efforts, retourne auprès d’elle, mais la créature le mord à la main jusqu’au sang. Il pousse un cri de douleur et se redresse en sautillant d’un pied sur l’autre, auscultant sa main blessée. Mélanie s’esclaffe et un épouvantable sourire ensanglanté fleurit sur son visage : — La prochaine fois, c’est ta queue que j’arracherai avec les dents. Excédé, son père fonce sur elle et lui décoche une claque magistrale qui laissera probablement un ...

... hématome sur sa joue. Le démon ne bronche pas et continue à afficher ce sourire moqueur. — Arrête, Paul ! Je t’en supplie, implore la mère.— Oui, arrêtez, Paul, s’indigne Frank. Mélanie n’y est pour rien ! C’est pas sa faute si elle…— Et c’est la faute de qui ? s’insurge Paul.— C’est la faute à pas de chance, ironisela chose qui possède Mél.— FERME-LA ! exige le papa qui n’a plus du tout l’air d’être maître de la situation.— Jamais je ne me tairai devant vous, réplique le démon avec un calme irritant. Vous n’êtes que de vulgaires humains et, si je voulais, je pourrais tous vous prendre. Je pourrais tous vous faire subir ce que je vais faire vivre à ta chienne de fille ! Ils ne te t’ont pas encore raconté ce qu’ils lui ont fait dans la cabane ? Ils ne t’ont pas dit que ta fille aime se masturber devant ses amis ? Tu sembles surpris, mais elle est à l’image de son père. Elle aime le cul, ta petite cochonne. C’est une traînée qui aime s’exhiber pendant qu’elle se ramone le con.— Mais qu’est-ce qu’il t’arrive, ma puce, demande la mère, la voix étranglée par les trop fortes émotions qui la submergent. La chose reporte son regard sur la psychiatre et, avec la voix de la petite fille qu’elle avait employée dans la cabane, elle se lamente : — Maman, pleurniche-t-elle, Mél m’a laissée me noyer. Elle aurait pu me sortir de l’eau, mais elle a préféré me laisser mourir. Elle était jalouse de l’affection que vous portiez à la petite dernière et elle a alors décidé de se débarrasser de moi. ...