1. Esprit, où es-tu ?


    Datte: 09/11/2019, Catégories: fh, jeunes, grosseins, humilié(e), cérébral, entreseins, Oral nopéné, fantastiqu, sorcelleri,

    ... de nos corps quand, pour couronner le tout, des cafards, de la taille d’une pièce d’un jeu de domino, jaillissent par dizaines de la gorge de Mélanie. Des centaines grouillent maintenant aux pieds de son père qui recule un peu plus en proférant un « Nom de Dieu ! » du bout des lèvres. Puis, se tournant vers Frank, il marmonne d’une voix blanche : — Frank ? Empêche Christine de revenir dans cette chambre ! Débrouille-toi pour qu’elle ne voie pas Mélanie dans cet état.— Entendu, réplique Frank qui quitte la chambre sans se retourner. Mélanie vomit encore quelques cafards et éclate de rire devant nos yeux révulsés de dégoût. — Vous pouvez rester avec ma fille ? nous demande le papa de Mél. Je vais aller chercher de quoi l’apaiser.— Monsieur, murmuré-je, je ne sais pas si c’est une bonne idée. Vous voyez bien qu’il y a quelque chose qui cloche. Vous avez bien vu cette langue ? Et les cafards ?— ET QUE VOULEZ-VOUS QUE JE FASSE ? hurle le chirurgien. MA FILLE A PERDU LA RAISON ! JE NE VAIS PAS LA LAISSER DÉLIRER SANS LUI VENIR EN AIDE. JE SUIS MÉDECIN ET JE SAIS QUOI FAIRE…— AH BON ? crié-je à mon tour. ET VOUS AVEZ UNE EXPLICATION MÉDICALE POUR LA LANGUE EN ÉTAT DE PUTRÉFACTION AVANCÉE ? ET LES CAFARDS ? QUEL EST LE NOM DE CETTE MALADIE ? Pauline nous observe à tour de rôle comme si elle arbitrait un match de tennis, tandis que Mélanie, la tête penchée, affiche encore ce sourire perfide qui ne fait qu’accroître l’angoisse qui plane dans la chambre. Le père de Mélanie n’essaie pas ...
    ... d’argumenter plus longtemps et quitte la pièce, nous laissant seuls avec sa fille et les cafards que nous écrasons jusqu’au dernier. o000o La bête qui contrôle Mélanie nous contemple tout en conservant l’irritant sourire qu’elle semble ne plus vouloir quitter. Je la dévisage. Elle me toise en retour, avec dédain. Une immonde langue d’une trentaine de centimètres de long surgit de sa bouche et bat les airs. Elle est violette et constellée de taches jaunes ou noires qui lui confèrent un aspect maladif. Les yeux de Mélanie sont eux aussi en train de changer. Ils ont perdu tout éclat de vie ; le globe oculaire est entièrement noir et le bleu de l’iris a disparu, faisant place à une pupille terrifiante de squale. Mon cœur martèle ma poitrine. J’inspire bruyamment comme si la pièce s’était subitement vidée de son oxygène. J’ai la gorge et la langue sèches comme si j’avais avalé un verre de sable. De la transpiration se forme sur la paume de mes mains et sous mes aisselles. J’essaie d’éloigner la terreur qui est en train de me grignoter l’âme en me projetant mentalement dans un autre lieu. Mais cela m’est impossible ! Mes yeux ne parviennent pas à se détacher du visage de Mélanie qui, progressivement, entame sa métamorphose. Des esquarres ornent ses joues et des veines violacées pulsent à son front. — Tu veux jouer ? siffle le démon. Je suis tétanisé, les jambes cotonneuses qui ont de plus en plus de mal à soutenir mon poids. — Mais qui es-tu à la fin ? finis-je par bredouiller.— Ce ...