1. Un conte de Noël (1)


    Datte: 10/11/2019, Catégories: Inceste / Tabou

    — Allez ! a crié ma tante, c’est l’heure, on passe au salon et on ouvre les cadeaux ! Je me suis levé de table, difficilement. Comme tous les ans, j’ai mangé plus que de raison. Je savais déjà que mon organisme me le ferait payer dans les prochains jours. Il n’y avait que quelques mètres entre la cuisine et le salon, mais c’était un supplice. Et le vin que j’avais trop bu me chauffait déjà la tête. Comme après un parcours du combattant, j’ai fini par m’échouer sur l’un des fauteuils près de la cheminée, où crépitait un feu. Comme chaque année, nous fêtions Noël chez ma tante. Je n’était pas un grand fan de cette fête. C’était souvent un concentré de bruit, de gens, de grands débats stériles, et une overdose de nourriture. Mais il est vrai que c’était aussi l’occasion de se retrouver en famille. Tous les ans, nous nous retrouvions à onze dans ce même salon, autour de cette même table, en suivant toujours le même cérémonial. Mes grands-parents, mes parents, mes deux frères et moi-même nous retrouvions ainsi chez ma tante, son mari, et leurs deux enfants, pendant deux jours, isolés dans cette grande maison à la campagne où nous logions tous. Pour ce qui était des cadeaux, le processus était le même tous les ans également. Il y avait un grand tirage au sort, orchestré par ma tante, et chacun se voyait désigné une personne à qui offrir quelque chose. Puis, une fois passé minuit, le vingt-quatre, devant la cheminée, tout le monde offrait son cadeau, ma tante la première. Puis ...
    ... c’était à la personne qui venait de recevoir un cadeau d’offrir à celui qui lui avait été désigné. Ainsi se formait une chaîne, jusqu’à ce que tous les cadeaux soient déballés. Ma cousine, Sarah, finissait de déballer son cadeau, un nécessaire de maquillage et de nouvelles fringues, quand sa mère lui a demandé d’offrir le sien. Elle m’a alors regardé avec un air désolé, et j’ai compris que je n’aurais rien à déballer ce soir-là. — Je suis désolée, a-t-elle dit doucement, je ne l’ai pas là, mais je te promets que je te le file dès que possible ! Sarah s’est faite remonter les bretelles par ses parents, qui l’accusaient de ne pas avoir fait d’effort et de gâcher la soirée, mais moi je ne lui en voulais pas. Je n’avais jamais réussi à en vouloir à ma cousine. Elle venait de fêter ses vingt-deux ans, quatre de moins que moi, mais malgré cette différence d’âge (qui en est une lorsque l’on est adolescents), nous avions toujours été proches, et elle avait toujours été ma préférée. Je la considérais comme la sœur que je n’avais jamais pu avoir, et je m’étais comporté avec elle comme un grand frère quand nous étions gamins. Alors non, je ne lui en voulais pas, et ce n’était pas son sourire craquant et sa bouille désolée qui allait changer les choses. L’incident diplomatique passé, le reste des cadeaux a été ouvert dans la joie et la bonne humeur. Tout le monde était ravi, et mon grand-père a eu l’air d’apprécier la bouteille de whisky que je lui ai offerte. Puis les gens ont commencé à ...
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