1. Ma femme et " son guérisseur " (1)


    Datte: 10/11/2019, Catégories: Voyeur / Exhib / Nudisme

    « Fabrice! il faut absolument que tu viennes , je ne me sens vraiment pas bien ! — Voyons Cécile, tu sais bien que ce n’est pas possible ! Je suis en séminaire, quelque part dans la cambrousse en Normandie. C’est à peine si le portable passe. D’ailleurs ici dans le resto, ça va, mais dans la ferme, ça ne passe absolument pas. — Tu ne comprends pas, je ne me sens vraiment pas bien, j’ai des douleurs à la poitrine, un sentiment d’oppression, et j’ai le moral à zéro ! » Putain, mais qu’elle est chiante ! Après avoir rassuré ma femme, lui avoir dit de prendre un « lexomyl » pour se calmer, je raccroche le téléphone portable. Mes chefs, un verre à la main, en pleine discussion pognon et business, à côté de moi, me font une drôle de tête. « Fabrice, ici on lâche la pression, Cécile doit pouvoir se débrouiller toute seule ! me dit mon responsable régional, Jean-Paul. — Oui mon pote, Jean-Paul à raison, regarde, moi avec « maman » je la laisse se démerder ! On n’est pas des larbins quand même ! Et puis je ne sais pas si tu as vu, mais les serveuses sont plutôt accortes… Et puis ta femme, tu lui fais peut être pas tout ce qu’il faut… La prochaine fois qu’elle vient au bureau, faudra qu’on vérifie ça… » Décidément Marc, un membre de la direction commerciale de la boite est toujours aussi lourd avec les femmes des autres ! Je continue la soirée en essayant de donner le change, mais le coup de téléphone de Cécile m’a quelque peu inquiété. Ma femme travaille dans la même entreprise que ...
    ... moi. Nous agissons en binôme. Elle s’occupe de mes prises de rendez-vous et gère les rapports avec la clientèle, organise les dossiers, pendant que moi, je suis sur le terrain, à la rencontre des clients pour leur « arracher des signatures ». « Arracher » est sans doute le mot juste… En effet, Cécile et moi travaillons pour une entreprise de défiscalisation très en vue sur la place de Paris. Cette boite s’occupe de gérer le patrimoine de clients un peu naïfs. Quand « le poisson est ferré », il ne reste plus qu’à lui proposer d’acheter un appartement de l’autre côté de la France, que nous nous chargerons de louer pour lui, et qu’il paiera pendant 15 ans. Les traites seront honorées grâce aux loyers perçus, et au dispositif de lois de défiscalisation favorisant l’immobilier locatif, qui permettent à l’acheteur de récupérer une prime fiscale qui sera allouée aux règlements des traites. Sur le papier, c’est beau, c’est intelligent, c’est du grand Art ! En réalité les choses ne se passent pas aussi bien que nous voudrions le faire croire à nos clients et beaucoup se retrouvent dans une merde noire. Il revient à chaque agent commercial d’accepter ces « demis-vérités » assimilables à de la malhonnêteté intellectuelle, voire de la fraude. Certains y arrivent très bien et s’en mettent plein les poches, d’autres moins. La culpabilité les dévore de l’intérieur et soit, ils changent de métier, soit ils se rongent tellement de l’intérieur qu’ils somatisent et déclarent nombre de maladies. ...
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