1. Lectures érotiques (7). Emmanuelle Arsan : Emmanuelle II, l’anti-vierge


    Datte: 11/11/2019, Catégories: Partouze / Groupe

    ... unique espèce fraternelle. Il n’y a pas de race élue ; ni d’esclaves ; ni de damnés. Je vous réveille de vos fictions et de vos carnages. Je vous délivre de vos idoles et du chimérique fardeau de vos fautes originelles. Vos prêtres, leurs temples et leurs livres n’ont plus réponse à tout : c’est à vous-mêmes que vous devrez poser des questions, sans ignorer que vous n’aurez jamais de réponse. C’est votre quête sans fin ni cesse qui fonde votre existence et votre liberté. Vous ne serez jugés que sur ce que vous aurez fait… Ce jour-là, le monde a fait un pas en avant. Puis le sens de l’évangile s’est perdu ; et la doctrine de progrès est devenue un grand système de contrainte, où tout élan de vie est péché. Le messie avait servi l’évolution ; son église lui fait obstacle. L’amour, c’est à vous, aujourd’hui, d’en apporter la bonne nouvelle. Un amour qui ne soit pas une offense. Un amour qui libère de la honte, et devant le sacrilège duquel les pharisiens, une fois encore, se voilent la face. Un amour qui démystifie, et cependant gonflé comme une voile du sortilège et du mystère des grands commencements. Un amour qui soit une victoire sur la faiblesse et sur la peur, une victoire de la vie. « Jouis de la vie avec une femme que tu aimes », s’écrie l’Ecclésiaste. « Tout ce que ta main peut faire, fais-le avec force, car il n’y a plus ni œuvre, ni intelligence, ni science, ni sagesse dans le séjour des morts où tu iras. » Le corps est ce qui vaut qu’on pleure d’amour : « Non, pas ...
    ... le ciel ! conjurait la mourante. Non, pas le ciel, mais mon amant ! » À l’amour de la mort que clame le dément, la pensée répond qu’elle ne veut croire qu’à la bonté de la vie, à la fête charnelle des vivants : « Mieux vaut un chien vivant qu’un lion mort…» Seul le mépris du corps fait le corps périssable, et c’est d’avoir tenu ses lois pour viles qui les a avilies. S’il existe au monde quelque chose de sacré, c’est bien le sexe qui l’incarne. Heureux celui qui, le temps venu de mourir, pourra dire : j’ai misé sur un corps, je n’ai pas perdu ma vie. Emmanuelle, je ne crains pas, je n’ai pas honte de jouer les lendemains du monde sur votre corps ». LE PLAISIR SELON MARIO « Ce que je vous rappelle de l’histoire de la pudeur vaut pour les autres tabous sexuels : à quel opprobre vous exposerez-vous si vous avouez, dans la société de vos pairs, que vous aimez à sentir un membre viril entrer dans votre bouche et y prendre jusqu’au bout son plaisir ! Que vous vous délectez des caresses que, chaque jour, vous accordent vos propres doigts ! Et que votre lit se plaît à connaître d’autres corps que celui de l’époux ! Ces interdits ont eu un sens. Quand le devoir de l’homme était de peupler la planète, il eût été peu raisonnable de laisser gaspiller le sperme : ce fut donc une bonne idée que de faire de l’onanisme un péché. Maintenant que la prolifération humaine est devenue un péril, c’est de jouir dans le vagin des femmes qui devrait être condamné ; et la vertu serait de ne répandre sa ...
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