1. Fantasmes fantomatiques (4)


    Datte: 11/11/2019, Catégories: Divers,

    ... Il la regarda alors dans les yeux avant de conclure. -C’est moi, qui l’ai tuée. La température semblait avoir baissé de plusieurs degrés. Sarah demeurait immobile, bloquée par les bras d’Antoine. Ses yeux, grands ouverts, convulsaient à moitié tandis qu’elle se répétait cette phrase dans sa tête. « C’est moi, qui l’ai tuée ». « C’est moi, qui l’ai tuée ». Elle n’entendait plus que ces mots, tournant en boucle sans jamais vouloir s’arrêter. Antoine, lui aussi immobile, gardait la tête baissée en attendant la réaction de son amante. Lorsqu’il s’aperçut que Sarah semblait totalement incapable d’effectuer la moindre action, il se décida de briser le silence infernal s’étant installé dans la pièce. -Je te l’avais dit, je suis un monstre, dit-il tout bas. Lentement, Sarah recula en levant son visage vers son collègue de travail. Ses yeux, toujours tremblants, le fixaient avec incompréhension. -Tu veux dire que tu as... Sarah s’aperçut alors de la signification des mots se répétant à l’infini dans son crâne. Aussitôt, de la peur naquit sur son visage. Ses mains se mirent alors à trembler tandis qu’elle tenta de descendre de son lit. Elle se leva, manqua de trébucher avant de s’éloigner de son lit. Titubant plus qu’un ivrogne, elle parvint à atteindre ses toilettes dans laquelle elle relâcha une faible dose de bile. Elle tira la chasse d’eau et toussa tandis que sa gorge la brûlait. Elle fit alors demi-tour afin de sortir des toilettes. Elle manqua de tomber lorsque sa main rata la ...
    ... clenche de la porte. Lorsqu’elle parvint à l’ouvrir, elle tomba nez à nez avec Antoine qui l’attendait derrière la porte. La jeune femme, surprise, tomba à la renverse en contenant un cri de panique. -Je ne te ferai aucun mal, précisa Antoine, le visage baissé. Sarah, par réflexe, recula légèrement. Une sensation de froideur lui lécha désagréablement le dos : elle se trouvait collée aux toilettes. -J’ai perdu mes moyens, ce jour-là, expliqua Antoine. Même moi, j’ai du mal à croire que j’aie pu faire une chose pareille. Sarah ferma les yeux et tenta de se calmer. Elle se concentra sur sa respiration, saccadée. Au bout d’une vingtaine de secondes, elle parvint à retrouver partiellement son calme. Elle se leva et se dirigea vers Antoine qui, au contraire de la jeune femme, n’osait pas lever la tête. -Explique-moi tout, lui dit-elle d’un ton ferme afin de masquer ses craintes. Antoine, levant timidement la tête, la regarda légèrement afin d’avoir un aperçu de ce qu’elle ressentait. Un mélange de peur, de panique, de colère et de surprise la défigurait. -Si tu ne m’expliques pas, j’appelle la police ! insista-t-elle. Antoine ferma les yeux. Appeler la police. Il se demandait pourquoi Sarah n’avait pas encore attrapé son téléphone. Un mince espoir naquit alors en lui, l’encourageant à entamer le récit de son histoire. Il lui raconta tous les détails, du jour où, pour la première fois, sa sœur lui avait prodigué une fellation jusqu’à la pire erreur de sa vie. Sarah avait tout écouté ...