1. Vacances à la Grande-Canarie (1)


    Datte: 24/11/2019, Catégories: Hétéro

    ... visage fin et son petit nez mutin appellent les caresses et ses lèvres roses les baisers endiablés. Ses cheveux brun doré courts rajoutent à son air coquin et quand elle est comme ce matin, vêtue d’un jeans serré et d’un petit pull vert pomme dénudant ses épaules musclées, on en arrive rapidement à ce que je sois en totale adoration devant elle. D’autant plus que je sais ce qui se dissimule sous ses vêtements. Son petit buisson aux boucles brunes forme un triangle doux et fin qui indique l’endroit où ma langue adore se perdre afin d’y savourer un goût exquis. Elle se tourne vers moi pour me héler et je dois m’arracher à la contemplation de sa bouche ou une petite langue agile s’agite. Je reprends pied dans le présent, dans ce présent ou sa langue ne me touche plus depuis longtemps et où nos étreintes non seulement sont de plus en plus rares mais de moins en moins animées. Ces vacances seront-elles l’occasion d’un changement ou continuera-t-elle dans la destruction de mon espoir ? L’avenir nous le dira. Trois heures plus tard, je crains vraiment qu’il n’y ait plus d’avenir du tout ! Notre avion est pris dans un orage et des turbulences énormes. J’ai pris l’avion à de nombreuses reprises et Aline aussi mais nous n’avons jamais vécu cela et, au risque de me répéter on n’est pas loin de croire qu’on ne le vivra plus jamais vu la violence des éléments ! Les cris de panique me semblent ne plus finir, l’odeur de la peur (et d’autres aussi) est partout et les gens sont blancs ou ...
    ... verts au choix. Aline me serre la main et son épaule s’est collée contre la mienne. Par le hublot à ma droite, je ne vois que du gris, de la pluie et une aile qui bouge comme si elle voulait se détacher de l’avion. Je me concentre sur mon magazine en feignant de le lire mais les soubresauts m’empêchent de saisir les caractères une fois sur deux. Oh, j’ai peur aussi, mais la vie m’a appris nombre de choses. Je n’ai, nous n’avons ici aucune prise sur le destin et geindre n’aidera pas. Les pilotes font de leur mieux et hurler n’y changera rien. Aline me regarde et croisant ses beaux yeux, j’espère comme à chaque fois que ce qu’elle voit lui plaît. Un homme de trente-quatre ans, corpulence sportive (j’ai aussi pratiqué la natation), des yeux gris, des cheveux bruns souvent indisciplinés, un visage agréable et souriant, rieur même quand tout va bien, de petites pattes d’oies au coin des yeux en témoignent. Mon mètre soixante-dix-neuf me permet d’être à l’aise dans mon siège et j’espère vraiment lui donner une image calme et détendue en cet instant. Elle se tourne à nouveau vers moi et me demande : — Comment fais-tu pour être si calme ? — Nous ne pouvons influer sur rien désormais et surtout je suis près de toi, le reste m’importe peu. Je sais, c’est peut-être convenu, mais c’est ce que je pense. Elle laisse planer un silence puis boum me pose la question qui tue. — Tu m’as trompée avec qui ? — Je ne t’ai jamais trompée. — Les yeux dans les yeux, alors que nous sommes proches du bout ...
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