1. Mariage avec ou sans culotte


    Datte: 28/11/2019, Catégories: Entre-nous, Hétéro

    Les mariages sont une de mes activités préférées. Non pas en qualité d'impétrante mais en celle d'invitée. Un détail, direz-vous, oui, mais d'importance... En fait, je peux dire que je n'existe que je ne vis quasiment que pour cela. Un week-end sur deux. Moins en hiver qu'en été. Mais dès le printemps, c'est toutes les fins de semaine que je participe au mariage de l'un ou de l'autre de mes amis amies ou d'un cousin d'une cousine éloigné, parfois même de gens que je ne connais pas ou presque ou que très peu. Mais le vrai c'est que j'aime ça. À vrai dire ce que j'aime dans les mariages, c'est à la fois la variété et la constance. Constance car il y a toujours un fond commun d'invités que l'on connaît. Les amis parents de celui ou celle qui vous a invitée. Trois quatre têtes connues, cela suffit pour n'être pas trop border line perdue dans la foule immense. Variété car, sauf coïncidence rare, l'autre famille est parfaitement halogène. Les gars les filles viennent de tout un ailleurs, d'une autre région, d'un autre milieu, même parfois d'une autre ethnie d'une autre religion. Ce sont des nouveaux, et rien n'est meilleur que des nouveaux pour te renouveler ton cheptel. En plus question variété, toujours dans les mariages il y a diversité de génération. Gamins et gamines mélés aux grands parents et autres ancêtres hors d'âge, et surtout, en quantité au haut de la courbe en cloche, des mecs de toutes sortes, du garçon tout juste pubère mais déjà vif au père de famille dans la ...
    ... force de l'âge que l'on devine encore vaillant tant il est entreprenant sous l'œil désabusé de son épouse permissive, limite candolienne. Bien entendu, ce sont les gars de trente ans qui sont mon met préféré, souvent. Enfin mon plat du jour mon plat de résistance. Je ne répugne ni à fraîche mise en bouche, attitude quasiment pédophile, non plus qu'à entrée appétente saphique histoire de paralyser l'éventuelle concurrence en marquant mon terrain. Quant aux desserts sucrés, je m'en délecte non sans avoir sauté la ronde des fromages affinés sur leur chariot et avant le petit café spresso, histoire de rester pétulante jusqu'en toute fin de soirée dansante. Ma vie est là. Là est ma vie, chaque semaine un gars nouveau dans mon cœur dans mon ventre. Mon ventre gourmet qui s'en délecte qui s'en repaît. On me dit cœur d'artichaut lors que je ne suis qu'accros à tapas, minuscules bouchées variées différentes multiples. Énormément multiples, pour mon bonheur. Ce soir je suis, une fois encore, conquérante. À l'église j'ai longuement, rigoureusement observé. Depuis mon poste central, mon prie-Dieu préféré au milieu de nef en bordure de l'allée, j'ai noté chacun chacune. J'ai enregistré l'appartenance à la famille du marié ou à celle de la mariée, à droite, à gauche. J'ai repéré les couples et les isolés. Les garçons avec leurs copains. Les jeunes, les vieux. J'ai classé les costauds les malingres, les mal fringués, les élégants. J'ai repéré qui était copain cousin avec qui. Rien n'est plus ...
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