1. Le temps suspendu


    Datte: 13/12/2019, Catégories: ff, jeunes, couleurs, poilu(e)s, amour, miroir, odeurs, Masturbation massage, Oral init, exercice, confession,

    ... c’est celle de Cassandre. Le désir si longtemps tenu en laisse se libère et j’ai le sentiment d’être pleinement,absolument comblée. Et je crois aussi que nos caresses maladroites, nos mouvements empressés, notre hâte – non de jouir…(quoique !) – mais de donner une réalité tangible à notre union, consiste uniquement en l’assouvissement et l’apaisement de ce désir. Qu’importe si nous n’atteignons pas l’extase ! Nous nous défrichons et nous nous déchiffrons !Répétez-le dix fois très vite, et vous m’en direz des nouvelles ! Soyons honnêtes : le plaisir que nous prenons est intense mais imparfait. Seule, je suis capable en me masturbant, de mieux me faire monter au septième ciel ! Il y a dans nos caresses des imprécisions, des excès dans la volonté de satisfaire l’autre, des élans incontrôlés de passion qui sont sources de malentendus : la jouissance montante se voit contrariée par la griffure involontaire d’un doigt trop entreprenant, par le zèle exagéré d’une caresse qui irrite le clitoris, par l’oubli des régions de notre corps qui n’attendent qu’un peu d’attention… Bref, par l’inexpérience ! Et pourtant, si le plaisir physique est imparfait, le cœur s’enivre, s’extasie… et qu’il se leurre peut-être n’a guère d’importance. Cassandre se tord, soulève brutalement ses fesses, lance furieusement son ventre contre ma main, râle entre ses dents, se met en apnée, retombe tout aussi brusquement. Elle proteste puis s’encourage. La sage, la pudique Scandinave se mue en barbare délirante ...
    ... qui n’en croit pas ses seins. Et moi, en même temps, je m’immole sur son doigt qui, désormais, me fouille presque férocement. Elle rugit la première, lance une sorte de feulement primal. Son cri me transperce. Je la suis. — Oh ! Putain, Axel, que c’est bon ! Que c’est fort !… Stop !… Stop !… Arrête de me caresser… ça fait trop mal, stop… arrête ! Cela suffit à me faire jouir. Dans ma vulve, son doigt ravageur s’agite et me dépêche de violentes ondes de volupté. Corps et esprit s’éparpillent dans un ouragan de jouissance qui nous ébranle des orteils aux cheveux. Nous reprenons notre souffle, serrées l’une contre l’autre, échangeons de longs baisers humides et quelques sourires idiots. Nos doigts se tressent, s’étreignent, se caressent. Nos yeux se mirent dans le regard de l’autre, niaisement attendris. Nous ne sommes plus bientôt que deux épaves échouées dans les draps du lit, emmêlées l’une à l’autre comme des cadavres dans une fosse commune. L’une d’elle, se met à sangloter soudain. On pouvait s’y attendre ! C’est le choc post-opératoire ? Une sorte de mélange paradoxal : plaisir, remords, soulagement, horreur, bonheur, malheur… la salsa des démons ? Ironiquement je songe qu’elle va devoir en aligner des chapelets de prières pour retrouver la grâce divine ! — Qu’est-ce que j’ai fait ?… gémit-elle. Hou-la-la ! Stop ! Si je la laisse ruminer, elle va me faire une dépression. Je n’ai pas envie de passer le reste du week-end sous les strato-cumulo-nimbus de ses lamentations ou ...
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