Le temps suspendu
Datte: 13/12/2019,
Catégories:
ff,
jeunes,
couleurs,
poilu(e)s,
amour,
miroir,
odeurs,
Masturbation
massage,
Oral
init,
exercice,
confession,
... goûteuse rendue folle par les arômes et saveurs diaboliques conçus par un Jean-Baptiste Grenouille converti en maître queux. J’explore à l’infini le firmament de cette gastronomie à l’état sauvage. Et je peux vous dire que cette joyeuse voracité produit son effet. C’est le rodéo des reins qui ruent, secoués par un cheval fou, les halètements féroces entrecoupés d’apnées geignardes. Cassandre, la sage, la pudique s’est de nouveau muée en forcenée de la jouissance. Mais moi aussi ! Pendant que ses doigts, continuent de me ravager le vagin, je me caresse furieusement le bouton et comme une anthropophage en délire je m’enfonce le groin dans la souille de son sexe éperdu ! Ma langue fouille des profondeurs inexplorées et insondables. Combien de temps dure cette orgie ? Je l’ignore. La notion du temps est toute relative quand on s’oublie comme on le fait dans cette quête de sensations toutes plus intenses les unes que les autres. Mais nous étions déjà si excitées, si proches de l’extase, que nous n’avons pas dû tenir ce rythme très longtemps. Ses cuisses se sont soudainement et brutalement resserrées autour de ma tête quand l’orgasme l’a saisie, m’emprisonnant dans un impitoyable étau de velours. Elle se démène, se soulève en râlant comme sous le coup d’une douleur insupportable, m’emportant dans son mouvement et retombant brusquement sur le lit, à me démettre les vertèbres cervicales ! — Stop ! rugit-elle… Arrête, arrête de me lécher, bon sang ! Sa voix n’est plus sa voix. C’est ...
... celle d’une guerrière agonisante. Je cesse de la tourmenter. De toute façon, la jouissance qui me gagne à mon tour m’en empêche. Mes doigts greffés sauvagement à mon clitoris, et les siens plantés dans ma chatte, ont fini par engendrer le séisme ultime. L’orgasme submerge mon corps, un raz-de-marée m’emporte dans les abysses. Je me noie dans mon propre plaisir qui m’étouffe, me prive d’air, m’assomme. Ouf ! et « Wouahou ! ». Quel pied ! Justement, en parlant de pied, je n’ai aucune envie de le reprendre dans la réalité. On gît un moment, immobiles, haletantes, sonnées. J’ai encore sa main coincée entre mes cuisses et ma tête repose sur son ventre. On ne parle pas. Tout est suspendu. Comme le vol du temps ! Je suis en sueur et elle aussi. Mon visage baigne dans sa moiteur.On a perdu un peu de poids, c’est sûr ! Je ricane bêtement. Mon rire la surprend. — Ça va ? me demande-t-elle.— Super ! Et toi ?— Je suis rincée ! C’est drôle dans sa bouche, cette formule. Je me retourne pour la contempler. La blanche Scandinave a les traits rosis, enfiévrés, les cheveux poisseux collés au front et les yeux brillants. Je remarque aussi ses seins striés de traces rouges, comme si elle s’était griffée et ses mamelons encore dressés sont tuméfiés, gonflés eux aussi rouge sanguin. Elle a dû bien les malmener pendant que je m’occupais de son sexe. Sa main revient me gratter le crâne tendrement. Je suis heureuse qu’elle ne me fasse pas une crise de remords soudaine. Je rampe sur le lit pour quêter ...