-
Mon weekend chez Monica (3)
Datte: 15/12/2019, Catégories: BDSM / Fétichisme
... Même les pires horreurs peuvent leur procurer du bonheur... Regarde ton propre cas, Claudia : tu étais bien heureuse, aujourd’hui, avec cette brute de Raoul, non ? » Je n’ai pas répondu. J’ai souri à Monica. Je lui ai dit que j’attendrais son appel. Je lui ai demandé de se hâter, de ne pas m’abandonner. Je l’ai remercié pour les fringues. Et pour tout. J’avais les larmes aux yeux. L’émotion, je crois. Alors, je l’ai embrassée sur la joue, discrètement. Elle m’a dit bonsoir. Je suis sortie de l’auto. J’ai marché courageusement, dans mon déguisement de femme, en direction des portes du métro. Je sentais l’air frais de la nuit s’infiltrer sous ma jupe un peu trop courte et caresser mes jambes couvertes de nylon. Ou s’infiltrer par les pores du tissu si léger de mon chemisier. Une sensation de surface, comme une caresse du venté un frisson, tellement étranger à l’expérience vestimentaire des hommes. Je sentais l’air remonter jusqu’à ma culotte et lécher à travers leur tissus délicat les cicatrices encore fraîches sur mes fesses. Oh ! Quelle brûlure agréable. Même à distance, Monica continuait de la sorte à me posséder. La douleur me devenait agréable parce qu’elle lui appartenait ! deqdttga J’entendais mes talons claquer contre les dalles du trottoir. Un bruit tellement familier quand on y pense, mais que j’avais toujours associé à la démarche de l’autre, de la femme. Ici, c’étaient mes pas qui claquaient de la sorte. Mes pas, qui empruntaient cette démarche fragile des filles ...
... du trottoir, et ce balancement érotique, rendu nécessaire par le port de talons très hauts. Certes, ce n’était plus l’exercice périlleux de la marche dans les talons acrobatiques qu’on m’avait fait porter en après-midi; mais cette fois, comme la veille au restaurant, ce n’était plus un jeu intime : je marchais en public, exposée au monde. J’étais cette femme qui marchait vers la bouche de métro, en tenant son balan sans trop de peine, mais avec juste une certaine impression de fragilité. J’étais cette femme-objet, cette femme bibelot, cette femme-désir, vulnérable. En m’approchant de la petite foule qui attendait à la porte et à l’arrêt d’autobus juste à côté, je fis un effort pour ne pas voir les regards qui se tournaient vers moi. Puis je réalisai rapidement qu’il n’y en avait pas tant. Et n’est-ce pas du reste le lot de toutes les femmes, lorsqu’elles marchent en public en jupe courte et en talons hauts ? En fin de compte, Monica avait raison : je passais plutôt inaperçue. Ça me rassura, et me déçut tout à la fois. Après tout, avec ce corset qui me donnait des formes, avec ma jupe serrée et ce chemisier soyeux d’apparence sage et sophistiquée, n’aurais-je pas dû faire tourner quelques têtes ? Alors j’eus envie, moi, de regarder les hommes autour, droit dans les yeux, de provoquer leur regard, de leur offrir un sourire invitant. De les attirer comme une araignée dans sa toile. Et de m’offrir. Je sentis une fois encore mon anus s’ouvrir, se serrer, s’ouvrir encore. Pulsation ...