La sorcière Althéa (3)
Datte: 15/09/2017,
Catégories:
Hétéro
... qu’elle est aussi tordue que moi. Le temps passe, des mois peut-être. Elle ne me dit toujours rien, nous parlons peu, et pourtant, je me sens de plus en plus proche d’elle. Je suis convaincu qu’elle aussi, ou du moins, qu’elle m’aime bien, qu’elle s’est attachée à moi. Cela me fait sentir… bien. Se faire aimer d’une femme comme ça, ça me fait sentir… spécial. C’est une femme extraordinaire. Si on peut lui reprocher ses actions, je ne peux qu’admirer son intelligence, sa force, et sa détermination. Si seulement elle n’utilisait pas ses dons pour faire le mal… Un jour, j’apprends une terrible nouvelle. La résistance a été vaincue. Nos bases ont été détruites, et les leaders arrêtés pour être bientôt jugés et exécutés. Mes amis… mes camarades… Sont-ils encore en vie ? Qu’ai-je fait… Pendant tout ce temps, je me suis contenté d’enfoncer ma tête dans le sol et d’ignorer tout ce qui se passait autour de moi. Tout n’est pas encore terminé, il reste peut-être de l’espoir. Peut-être qu’avec ma position unique, je peux faire plus pour eux que ce que je n’ai jamais pu faire en étant à leur côté. Je vais parler à Althéa pour la supplier d’être clémente, elle me rit au nez. Je ne me décontenance pas et insiste auprès d’elle : — Galléo, je me doute que tu ne m’as pas crue lorsque je t’en ai parlé lors de notre première rencontre, mais la résistance n’a vécu que parce que je l’ai désiré et qu’elle avait son utilité. La guerre est finie, une nouvelle ère se lève, il est temps que les ...
... agitateurs disparaissent une bonne fois pour toutes. — Tu n’es pas obligée de les faire exécuter. Tu peux te contenter de les emprisonner ! — Et pourquoi ferais-je une chose pareille ? ricane-t-elle. — Parce que je sais qu’au fond, tu voudrais être aimée et non haie. — Comment oses-tu ?! Tu ne sais rien de moi ! me lance-t-elle d’un regard furieux. — C’est vrai, j’ai peut-être tort. Mais j’ai besoin de croire… qu’il y a encore du bon en toi. S’il te plait, Althéa… j’ai des amis parmi ces gens. Je ne te demande pas de les libérer, juste… de les laisser en vie… Elle me fixe d’un air songeur, elle détourne les yeux un moment, puis me regarde à nouveau avant de déclarer : — J’y penserais. Je verrais. Puis elle s’en va. Plusieurs jours plus tard, je découvre qu’elle m’a écouté et qu’elle les a condamnés à perpétuité. C’est un soulagement, il y a peut-être encore de l’espoir pour elle. Peut-être qu’avec le temps, je parviendrais même à la convaincre de les libérer, mais une chose à la fois. Si elle les avait fait tous tuer, non seulement je n’aurais jamais pu le lui pardonner, mais en plus, j’aurais été incapable de continuer à lui faire l’amour. Finalement, je suis devenu un amant encore plus fougueux. Certes, je la baise toujours comme le dernier des salauds, mais je ne le fais plus parce que je la hais, mais parce que je sais que cela lui plait. Chacun son tour, un soir, c’est à elle de vouloir avoir une discussion avec moi. Je m’inquiète, c’est bien la première fois qu’elle veut me ...