Le feu sous la glace
Datte: 24/12/2019,
Catégories:
fh,
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hdomine,
Voyeur / Exhib / Nudisme
préservati,
pénétratio,
Je vous attends mardi, à la Rotonde, côté Office du Tourisme, à 20 heures. Je serai en veste beige. Nous irons à une exposition d’art contemporain, puis nous prendrons un dîner en tête-à-tête. Je médite sur les derniers mots du mail : « dîner en tête-à-tête »… Elle veut sûrement me signifier discrètement qu’elle compte consommer son « supplément » également. Tant mieux : depuis Sophie, mon fusil n’a pas quitté son étui et j’ai comme qui dirait une démangeaison de ce côté-là. Les trois jours qui me séparent de mon retour à l’activité me paraissent une éternité. Quel beau métier ! Mardi, 20 heures précises. Je suis en face de l’Office du Tourisme, je vois une femme en veste beige attendre. Je peux lire aisément sa nervosité dans ses regards furtifs. Cet apparent manque de sûreté chez ma cliente renforce ma confiance en moi. Je me dirige d’un pas décidé vers ma compagne d’un soir. — Bonsoir, Madame Carrielle ?— Maxime ?— C’est bien moi, enchanté de vous connaître.— Moi de même. Elle me tend une enveloppe, ma paie pour la soirée. — Voici pour vous, bon allons-y. Direction cours Sextus.— Très bien, après vous. Sur le trajet, nous parlons quelque peu. Madame Carielle possède une importante agence immobilière de la place. Secteur porteur dans la région, elle a bien réussi, mais au détriment de sa vie sentimentale. Je lui donne un peu moins d’une cinquantaine d’années, et elle est toujours célibataire. J’apprends que c’est une cliente régulière de l’Agence, un service qu’elle ...
... apprécie et qui comble ce vide depuis plusieurs années. C’est une femme beaucoup plus assurée qu’elle ne m’a paru au premier abord, une vraie femme d’affaires. Elle n’est pas particulièrement belle, mais elle possède une certaine classe. Une petite brune somme toute classique, seins normaux, cul normal, gueule normale. Tout est classique chez elle. Classique et classe à la fois. Nous arrivons rapidement à la galerie. Mon semestre d’histoire de l’art ne m’aura pas servi à rien. Je peux donner deux ou trois lieux communs et m’en sortir par quelques exercices rhétoriques, qui masquent mon incapacité à apprécier ou même critiquer le travail présenté ce soir-là. De toutes les façons, ces Aixois n’ont pas l’air d’en connaître plus que moi. Aix, c’est le XVIème à 30 minutes de Marseille. Ici, on ne retrouve l’accent de la Provence qu’en cuisine. Le fric transpire sur les façades des hôtels particuliers et s’il n’y avait pas les pigeons pour vous chier dessus sur le cours Mirabeau, on se croirait dans un monde parfait. En tout cas en comparaison avec l’endroit où je suis né, parce que pour les Aixois, c’est une jungle toujours en travaux. Je ne sais pas pourquoi, partout où l’on va dans cette ville, on parle toujours de travaux. Je suis soulagé lorsque ma cliente se glisse vers la sortie. — Bon maintenant : direction Cours Mirabeau. Nous allons dîner au Bastide du Cours. Je ne réponds même pas. Je la suis, c’est tout. Cette femme sait vraiment ce qu’elle veut et ce qu’elle fait. Ça me ...