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Clémentine
Datte: 17/09/2017, Catégories: fh, amour, revede, amourcach,
... orange !— Wi, mama ! Je me demande comment une si petite fille peut engloutir en moins de quelques secondes une orange si grosse ! L’après-midi s’écoule lentement, entre les rires de la fillette et les « un pas en avant et un pas en arrière » des grands… Tant pis pour eux ; moi, je profite de la chaleur du soleil ! Je sens bien qu’il y a toujours quelque chose dans l’air. Clémentine part coucher, avec moi, bien sûr ! Elle ne tarde pas à s’endormir, inconsciente de la tension entre les deux grands. Pour moi, il en va tout autrement, je sais que je serai aux premières loges de l’affrontement qui se prépare. Un quart d’heure plus tard, c’est Laura qui entame la partie : — Richard, faut qu’on cause !— Ah ? Et de quoi ?— Suis-moi, s’il te plaît… Elle se dirige vers le salon, ça me convient mieux, je n’en perdrais pas une miette dans cette partie de la maison, j’y existe en au moins dix exemplaires. Richard s’exécute, il s’assied sur le bord d’un fauteuil, tandis que Laura s’empare du canapé. — Ecoute, Richard, je ne sais plus quoi penser…— Penser sur quoi ?— De toi, de moi, de Clémentine…— Comment ça, toi, moi ? Comment ça, Clémentine ?— Je me suis mal exprimée ; je sais très bien que tu es le père qu’il lui fallait, qu’elle aurait dû avoir depuis sa naissance, et je t’en suis très reconnaissante.— Justement, c’est le mot… juste…— Reconnaissante ? Oui, je t’en suis reconnaissante ! C’est parfaitement vrai, mais moi, j’ignore ma place dans tout ça !— Ta place ?— Oui, que vois-tu ...
... en moi ? La mère de Clémentine ? Ou bien, la… Soudain, Laura s’interrompt, elle regarde fixement Richard : — Attends, attends, je crois que j’ai zappé quelque chose ! Tu voulais dire quoi par : justement, le mot juste ?— Tu parlais de reconnaissance.— Oui, je sais… mais réponds à ma question, s’il te plaît : justement quoi ? Richard se lève et commence à tourner en rond dans le salon : — Mets-toi à ma place ! Qu’est-ce que je dois penser quand je te vois déambuler en petite tenue dans la maison, ou carrément en nuisette le soir ? Je ne parle même pas de la douche ou de la baignoire !— Je… je ne comprends pas…— Tu cherches quoi ? À m’aguicher ? À rembourser ta « dette ? À moins que tu ne me prennes pour ton grand frère ?— Mais… c’est pas…— Mets-toi à ma place ! Je suis un homme, moi ! Laura se lève d’un bond et lance : — Première nouvelle ! Franchement, je me posais des questions sur ton orientation sexuelle, figure-toi ! Pourtant, il y a quelques mois, je n’avais aucun doute !— Quoi ? Comment ça ?— Oui, Monsieur Richard, j’ai essayé de t’« aguicher », comme tu dis, et crois-moi que je me posais des questions alors que tu ne réagissais pas à mes avances !— Tes avances ?— Ben oui, comme tu ne faisais pas le premier pas, fallait bien que je me mouille, non ? De part et d’autre de la table basse du salon, les deux grands se taisent et se regardent les yeux dans les yeux. La tournure des événements me plaît bien, mais j’ai quelques appréhensions sur le bon déroulement de la suite, ...