1. L ami Jeannot


    Datte: 03/01/2020, Catégories: Mature, Partouze / Groupe

    Dans ma cité on ne se réveille pas aux aurores. On ignore les pauvres hères ou camarades qui se lèvent tôt le matin pour écumer fantômes les premiers bus et trains qui vont vers Paris. Tout cela pour un salaire de misère. Chez moi on émerge vers 10H00 avec souvent la gueule de bois. On allume machinalement la télé, l'écran d'ordi et celui de l'iphone. On se branche au monde entier. On descend ensuite à son petit bar engoncé au milieu des barres pour y retrouver les potes. Ceux-ci zonent autant que moi ayant renoncé à refaire le monde.Je ne vis pas de petits larcins. Je connais cependant nombre de dealers qui n’en sont pas moins des copains. J'ai des accointances avec les gens de la mairie. Je peux à cet égard arranger et faciliter les choses. Je bosse à mi-temps à la bibliothèque municipale. Le salaire est modique mais les filles tolèrent que je fume le joint et roupille dans la remise. Je suis un peu là-bas un coq dans sa basse-cour. Avec ma belle tronche je ne dédaigne pas de sauter ces dames dont certaines déplorent à juste la titre la paresse de leur conjoint. Bref je dépanne à bout de champ.Je fais le désespoir de ma maman qui au vu de mes diplômes eût rêvé de plus hautes destinées. Je l'ai déçu mais les outrages de l'age venant elle est contente que je sois encore à ses basques au lieu que mes autres frères et sœurs s'en sont allés gagner leur vie au loin de la cité. Il m'arrive des fois d'avoir des envies de partir et de me rebeller contre la déchéance mais ce serait ...
    ... abandonner ma mère. Je n'ose pas m'avouer que j'attends sa disparition pour un jour foutre le camp. J'ai toujours était un passif et un fataliste.Je fais illusion ici auprès des imbéciles. Mon dandysme n'est que façade. La seule fille qui ait eu barre sur moi et m'incitait à la suivre, m'a un jour caractérisé à cet égard. Je ne suis qu'un veule et un lâche comme nombre de gars. De cette façon décapité je me survis depuis. Je picole et tire mon coup toute la journée. Il est rare que je m'offre des vacances et échappées sur la Province. Aller sur Paris est pour moi le bout du monde. Mon seul loisir est d'aider à écrire des textes de rap. J'ai l'alibi artiste à peine poète. J'aurais mérité peut-être une autre vie.Un de mes invétérés compagnons est Jeannot. Ma mère ne l'a jamais blairé. Il est métis comme moi. Sa mère serait écossaise et son père congolais. Les méchantes langues propagent que c'est affabulation. Il est orphelin et s'est fabriqué des ascendances imaginaires. De toute façon ces fumées de mensonge me l'ont attaché. Nous sommes à la colle comme deux larrons en foire. Je sais qu'il touche à la drogue. Il a fait du temps de prison. Il est indic pour les flics et tous s'en accommodent. Il joue un jeu dangereux. Cela finira mal nécessairement.Il me rabat des nanas et je fais de même. Ce bougre a le don d'épater la bourgeoise. Il n'est pas beau gars mais sa tête de voyou fascine. Elle a un parfum de caniveau ce dont raffole les garces. Avec lui elles sont sures de rouler ...
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