1. Sélène


    Datte: 17/09/2017, Catégories: fh, inconnu, fépilée, ascenseur, volupté, entreseins, Oral nopéné,

    Il est trois heures du matin, lorsque je pars de chez mon ami Gilles. Il ferme la porte derrière moi, je traverse le couloir peint de blanc, dont le tapis de moquette vert bouteille de mauvais goût m’entraîne vers l’ascenseur. Comme à mon habitude, je suis trop fainéant pour descendre les trois étages à pieds. Je suis pressé de rentrer chez moi, il est tard et je ne pense plus qu’à mon lit. La veilleuse ne reste même pas allumée le temps que j’arrive à l’ascenseur. Tant pis, je continue dans le noir, de toute façon c’est tout droit. J’avance les mains en avant jusqu’à ce que je les cogne contre la porte métallique. Je cherche, en tâtonnant, l’interrupteur sur le côté. Ça y est, je l’ai trouvé. J’appuie sur le bouton. J’espère que ce maudit engin ne mettra pas trois plombes à arriver. Mais bien sûr, c’est toujours quand on a le moins envie de l’attendre que l’ascenseur se fait désirer. Comme si parfois on avait envie de l’attendre, tiens. Enfin, la porte s’ouvre. La lumière qui jaillit me paraît inhabituelle. Elle est douce, enivrante, presque divine. Mais ce ne sont pas les vieilles ampoules pourries qui diffusent une telle lueur. Non, c’est elle. C’est une superbe jeune femme brune aux yeux azurs qui m’illumine de tout son charme. Elle porte une robe noire à boutons qui lui va à ravir. Mais son corps transformerait n’importe quelle guenille en l’une des plus belles des créations. Après un court instant de stupeur, je me décide à pénétrer dans la gueule béante de la bête qui ...
    ... nous descendra, elle et moi, à la base de l’immeuble avant qu’il ne nous déverse dans la rue. Elle me fixe du regard, puis ses lèvres bougent. Elles sont fines, roses, bien dessinées. Elle me sourit. Son sourire est si innocent, si franc que j’en suis presque gêné de le lui rendre. Je baisse timidement la tête et appuie sur le bouton qui nous enverra au rez-de-chaussée. La machine se met en branle. Je lève de temps à autre la tête pendant ce laps de temps qui me paraît durer une éternité. L’ascenseur est un lieu que l’on partage souvent avec des inconnus, mais il est pourtant si intime… Difficile de rester dans sa bulle de protection. Nos deux espaces personnels se frôlent de si près que cela en devient troublant. On est mis à nu dans un ascenseur. L’autre nous y voit de tellement près. Il nous sent, nous devine, nous aborde, nous dévisage, nous ignore et parfois même il sifflote. Je n’ai pas envie de siffloter. Je n’ai pas envie d’ignorer cette fille non plus. Je la devine, mes yeux rivés au sol. Elle m’attire, je sens son aura si sensuelle, quasi-érotique. Et si l’ascenseur s’arrêtait ? Non, mieux ! Si je le bloquais ? Il me suffirait d’une simple pression du bouton STOP puis je la regarderais et je saurais de suite si elle partage les mêmes envies que moi. Mais peut-être va-t-elle avoir peur ? Me prendre pour un fou, un violeur ? Peut-être va-t-elle m’engueuler. Je dois me faire trop de films. Il faut que j’arrête. Ce n’est qu’une personne comme on en croise tant d’autres ...
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