1. Le passage à l'heure d'hiver


    Datte: 06/01/2020, Catégories: fh, 2couples, hplusag, couple, cocus, Collègues / Travail fête, BDSM / Fétichisme échange, entrecoup, extraconj,

    ... fenêtre. Il devrait se mettre derrière moi et appuyer son bas-ventre contre mes fesses, qu’est-ce qu’il attend ? — La salle de bains est à côté. Notre chambre est au rez-de-chaussée. La souillarde, j’y ai droit ou non ? C’est non, mais oui pour leur chambre. Il ne faut pas y faire de bruit, un bébé dort dans un couffin posé sur le lit. Qu’il est mignon ! — C’est celui de la documentaliste, me murmure Christophe. Tout contre moi, il passe un bras autour de mes épaules. Je rapproche un peu ma hanche de la sienne, oh, à peine, et je tourne la tête vers lui, mes lèvres légèrement entrouvertes. Il me lâche et va vers la fenêtre. Elle donne sur un petit jardin encore fleuri, derrière la maison. Il a balbutié quelque chose que je n’ai pas compris. Assis à l’extrémité de la table, des collègues parlent politique. - Le second tour des présidentielles, ce combat entre deux cocus. Vous avez remarqué que Sarko a parfois des mimiques qui le font ressembler à Stan Laurel ? La fausse colère de Ségolène était d’un grotesque ! Et draguer Bayrou, notre ancien ministre, quelle dérision ! Des enfants jouent au ballon dans la cour. Où est donc cette ancienne étable ? La porte grince. Un vieux four. Je dérange un garçon et une fille aux lèvres gonflées. Je les envie. L’étable est plus loin. Un bambin est accroupi dans une stalle. — Je sais où tu es, Romain ! lui crie une petite fille. Sors de là, j’ai peur des souris. Un collègue me demande si je ferai grève, le mardi 20. — Naturellement.— Et ...
    ... Sébastien ?— Aussi.— J’ai quelque chose à lui demander. Tu sais où il est ?— Avec Nathalie. Ils font des sandwichs dans la souillarde.— La souillarde ?— C’est un mot de par ici. Une sorte d’arrière-cuisine, sombre et fraîche. Un endroit où l’on souille, et où l’on est souillé. Il me quitte en rigolant. Elle s’ouvre enfin, cette porte, devant les enfants de Nathalie, un plateau couvert de toasts dans les mains. Leur mère les suit. Que fait Sébastien ? Encore des toasts. Abeille laborieuse, va ! — Tiens, Virginie, tu veux bien emporter ce plateau ? Je veux bien. Dehors, Christophe étreint un petit tonneau qui paraît bien lourd. Il le dépose sur une vieille table, le cale avec deux bûches. — Je vais chercher l’autre. Étiquette sur l’un :Vin rouge. Sur l’autre :Vin rosé. Les gamins posent sur la table une flopée de verres dépareillés. Duralex. Sed lex ? Mangeaille. Certains parlent la bouche pleine. Nathalie, qui riait à perdre haleine en écoutant Sébastien lui parler à l’oreille, renverse son verre sur le chemisier, fort seyant, qu’elle venait de mettre. — Oh, Sébastien, vite, du sel ! Il y a une salière à côté d’un beurrier. Mon Sébastien sait que le vin ne tache pas quand on met du sel. Sous quelques rires complices, il aventure une main sous le chemisier de Nathalie. Les deux boutonneux de tout à l’heure sont très rouges. Une bosse sous son pantalon beige, Sébastien me regarde, faraud. — Merci, Sébastien, lui dit Nathalie. Virginie, tu veux bien venir avec moi ? Je veux tout ce ...
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