1. Lectures érotiques (10). Claude Des Orbes : Emilienne (Editions 10/18, 1968)


    Datte: 09/01/2020, Catégories: Partouze / Groupe

    ... Elle accepte de revenir, triomphante, et va désormais jouer le rôle dominant. Cette domination s'exerce d'abord par l'usage de la cravache par Adilée sur le corps d'Emilienne. Elle obtient ensuite que Claude lui fasse un enfant et finit par arriver à ses fins : séparer Claude d'Emilienne, qui engage une procédure de divorce. Adilée triomphe : elle devient l'épouse de Claude. Son nouveau couple sera la punition du mari pervers. Claude tente en vain de reconquérir Emilienne. Celle-ci, qui a refait sa vie avec une femme, l'éconduit. La boucle sera bouclée, avec la formation d'un nouveau trio, quand Adilée livrera Claude à son amant antillais Epiphane. Claude manque d'étrangler Adilée, puis se soumet : « Ainsi, pour la punition de toutes mes fautes, s'ouvrait un enfer auprès duquel celui que j'avais connu entre mes deux tribades n'était que bonheur et innocence. » NOTES DE LECTURE : quelques passages que je retiens. Le premier est naturellement quand Claude est le témoin caché de la première fois où sa femme et sa maîtresse font l'amour : « les deux femmes se laissèrent aller sur le dos et je vis les doigts d'ambre de l'Algérienne étirés sur le cocon d'or. Puis ce fût un mouvement saccadé de sa main auquel Emilienne répondit par le mouvement spasmodique de son ventre. Les yeux d'Emilienne restèrent fermés, quand par un long cri, qu'elle cherchât à étouffer en se mordant les mains, elle consacra la détente. Ceux d'Adilée se fixèrent sur les miens et elle me regarda d'un air ...
    ... d'inextricable triomphe. » Il y a aussi le premier trio. Claude surprend les deux amantes avant de les rejoindre. « La bouche de la blonde descendit tous les échelons du corps de la brune et, sans une pause, rejoignit le triangle (...) Déjà tout le bas du visage d'Emilienne s'y perdait comme le museau d'une chèvre dans les hautes herbes. (...) Adilée, la tête renversée à l'extrême, ouvrait les mains comme si la manne du plaisir allait y tomber. (...) C'est Emilienne que j'étreignis de toutes mes forces, mais c'est Adilée que je pris. » J'ai aussi beaucoup aimé le passage où Emilienne, pour oublier le chagrin que lui cause Adilée, se livre à une partouze saphique avec les femmes d'Ouessant. « Ma femme avait été jetée sur les matelas, et de toutes parts les mains, les bouches, les ongles la travaillaient. Une des acolytes frottait sur les pâles bourgeons de la gorge citadine ses tétins noirs et durs de sirène campagnarde ; l'autre, ayant mis en place un index bougre, poussait dans le creux des reins frissonnants une langue active. La meneuse du jeu forçant, de ses bras robustes, l'ouverture des faibles cuisses, vint bientôt brouter la motte blonde. » Claude est le témoin et le complice de la déchéance d'Emilienne : « Je devins en quelque sorte le souteneur désintéressé d'une tribade. (...) Un après-midi de dimanche, elle me disait : « Descendons sur les boulevards. J'ai envie de faire des femmes. (...) Il fallait voir avec quelle prestesse elle accrochait la passante apparemment la ...
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