1. Sylvie ou l'amour chaste


    Datte: 17/09/2017, Catégories: fh, hplusag, Collègues / Travail intermast, nopéné, confession,

    Sylvie est une ancienne collègue. Lorsqu’elle fit sa première apparition dans le bureau, je la pris tout d’abord pour une étudiante venant effectuer un stage. Dans la rue, je l’eusse même prise pour une lycéenne. Elle était menue, très mince, toujours vêtue de manière décontractée, en jean, pull-over lorsqu’il faisait froid, chemisier pour les beaux jours. D’ailleurs, ceux-ci mettaient particulièrement en valeur sa poitrine. Nous déjeunions souvent ensemble et échangions sur de nombreux sujets sur lesquels nous tombions assez fréquemment d’accord. Étant son aîné dans la boîte, je lui expliquais les arcanes de la hiérarchie et lui prodiguais quelques conseils pour l’organisation de son travail. À aucun moment je n’eus de pensée frivole à son égard. Jusqu’à ce soir-là. Nous devions en effet aller assister à un spectacle avec d’autres collègues. Comme elle n’habitait pas loin de chez moi, nous avions décidé de faire le trajet ensemble. Nous nous étions donc donné rendez-vous sur le quai de la gare. Alors que je patientais depuis quelques minutes, je la vis sortir du souterrain qui passait sous les quais. Je fus immédiatement subjugué. Contrairement à son habitude, elle portait un long manteau et s’était affublée d’un chapeau. En l’apercevant de loin, j’eus l’impression de faire un bond en arrière dans le temps. Sa silhouette était celle d’une femme de la Belle-Époque avec une telle élégance que je tombai sous le charme. La soirée passa comme un rêve et nous rentrâmes ensemble ...
    ... en train. Pendant tout ce temps, je n’avais eu d’yeux que pour elle, pour son sourire éclatant. En d’autres circonstances, j’eusse peut-être tenté une approche. Mais je ne me voyais pas lui faire des avances car je connaissais sa situation familiale. Je savais qu’elle était mariée et, d’ailleurs, j’avais déjà rencontré son mari à plusieurs reprises lorsqu’il passait la chercher le soir au bureau. Je ne me sentais donc pas le cœur à me lancer dans une aventure car j’ai horreur des complications et, d’autre part, je n’imaginais pas un seul instant qu’elle répondrait à des avances de ma part étant donné la différence d’âge entre nous qui doit être, si mes souvenirs sont exacts, de près de dix-sept ans. Il n’empêche que, de ce jour, je la regardais différemment et que j’étais même, je dois l’avouer, secrètement amoureux d’elle. Elle quitta l’entreprise il y a deux ans et je perdis rapidement sa trace. Entre temps, j’entamai une liaison avec une femme juste un peu plus jeune que moi. Mais cette liaison, très orageuse, avec des ruptures, des retrouvailles, des disputes, ne dura pas plus d’un an et demi. Lassé par les sautes d’humeur de la dame et tous les aléas de notre relation, je me décidai donc à rompre définitivement. Mais j’étais, comme on dit, « mordu » et la rupture ne fut pas facile. Il en résulta un passage à vide, presque une dépression, que je surmontais tant bien que mal par des rencontres avec des amis, des sorties au cinéma… C’est là que je la rencontre un soir. Elle ...
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