La saint sylvestre d'Elsa et Lisa (1)
Datte: 16/01/2020,
Catégories:
Hétéro
Elsa et Lisa Elsa et Lisa Massala faisaient l’admiration de leur entourage. Polies,serviables, d’une gentillesse à toute épreuve, elles répondaient aux sollicitations diverses avec un entrain et une bonne humeur propres à séduire le plus acariâtre des grincheux. De fait, le vieux père Grégoire avait émit un grognement et un hochement de tête, ce qui chez lui était un gage de respect certain, lorsque sa femme, Marcelle , avait évoqué les qualités humaines des deux petites. Monsieur le curé, lors de ses sermons, jetait un regard attendri vers les deux jeunes demoiselles qui, les mains croisées, la paupière baissée, le visage inclinée en signe de soumission au Divin, se nourrissaient avec ferveur des paroles bénies de l’abbé. Mademoiselle Royal, l’institutrice cinquantenaire qui dispensait avec une rare compétence des leçons pour tout leur cycle primaire aux enfants du village, ronronnait comme un vieux chat gourmand lorsque ses doigts nerveux emprisonnaient une dictée ou une feuille de calcul de l’une des deux sœurs. La perfection était de ce monde, l’institutrice pouvait en témoigner. Quant à Hector Meunier, brillamment réélu à son poste de maire pour la 9ème fois consécutive, vieil ami de la famille paternelle des deux petites, il ne pouvait s’empêcher d’essuyer une larme lorsqu’il se remémorait le chant cristallin des deux jeunes filles, dans la chorale spécialement organisée pour célébrer la victoire du vieux maire. Bref, tout le monde aimait Elsa et Lisa. A 18 ans, elles ...
... s’affirmaient comme de splendide jeunes filles. Pas de ces beautés extraverties, enduite de produit de maquillage criard ou de brassières vulgaires. Laissant deviner aux regards de tous un nombril disgracieux ou des rondeurs inappropriées. Non, Elsa et Lisa, leurs fins cheveux blonds réunis en une queue de cheval qui balayait leurs chemisiers à col claudine, revêtaient des robes suffisamment longues pour tomber sous leurs genoux, masqués par des bas blancs à la frontière invisible. Elles complétaient leurs tenues par un ceinture discrète et des souliers invariablement noirs et vernis. Pour les jumelles la discrétion étaient de mise. Si elles avaient gagné l’admiration et le cœur de tous, les jeunes du village ne s’y trompaient pas ! Au début ils avaient bien ri en parlant des "jumelles du géomètre", qui était la profession de leur père. Et puis ils les avaient vu, charmantes fillettes de 5 ans à l’époque, quand leur parents étaient revenu au village. Les filles les regardaient avec admiration pour certaines, d’autres, plus rares, les jalousaient. Les garçons, eux ,fils de paysans mal dégrossis pour la plupart, faisaient le silence en leurs présence. Comme si d’un mot malheureux ils allaient faire se dissoudre dans l’air ces deux apparitions divines. Et puis il y avait Paul. Paul, le fils de 20 ans du père Grégoire. Il ne traînait pas avec les autres jeunes du village. Il n’a pas le temps, il n’a jamais eu le temps, à vrai dire. Obligé d’aider son père à la ferme, dés ses 8 ...