1. La saint sylvestre d'Elsa et Lisa (1)


    Datte: 16/01/2020, Catégories: Hétéro

    ... ans, la vie est rude dans les campagnes. Le père Grégoire reconnait que c’est grâce à son fils s’ils ont encore la ferme. Son "grand imbécile de fils" dit-il, avec néanmoins la prunelle humide. Capable de travailler 18h par jour, en ne prononçant que 3 mots par semaine. Paul est un taiseux comme son père. Mais Paul a un secret, il est amoureux ! Il est amoureux depuis ses 7 ans, quand il a vu la petite Elsa pour la première fois, deux rangs devant lui, pupitre de gauche dans la petite classe de mademoiselle Royal. Pas de ces coups de cœur éphémère, non, mais un élan de tout son être, inconditionnelle, pur et beau comme seul les enfants en sont capable parfois. Elsa est la cadette de Lisa de six minutes. Elle arbore le même visage gracieux, aux traits fin que son aînée, et pour cause, ce sont de vraie jumelle. Pour Paul, cela n’a jamais été un problème, il n’a jamais confondu les deux sœurs. Lisa a toujours été plus hardi, plus curieuse que sa sœur, plus téméraire aussi. Mais il suffisait que Paul croise leurs regards pour retrouver SA Elsa. Il y avait toujours plus de douceur dans ses magnifiques yeux bleus. Paul n’a jamais, ne serait-ce que parlé à Elsa, les mots ne lui sont déjà pas faciles, mais en sa présence une grosse boule lui serre la gorge et l’empêche même de respirer. Très peu de temps après cette rencontre à la petite école, Paul a du retourner à la ferme aider son père. Les enfants puis les adolescents qu’ils sont devenus ,ne se sont plus croisé que de loin en ...
    ... loin dans le village. Mais toujours Paul cherchait son regard, et quand il le croisait, son cœur battait plus vite, plus fort. Cela a été un déchirement de toute son âme quand il apprit que les jumelles quittaient le village pour Paris, et des études d’infirmière. Les travaux de la ferme ont fait de Paul un colosse. Ce qui amusait beaucoup sa mère qui, pour taquiner le père Grégoire lui disait : — Tu as vu que ton fils est maintenant plus grand que toi ? — Mon Dieu, j’aurai du épouser un grand gaillard comme lui, plutôt qu’un avorton comme toi ! Et le père Grégoire, pas dupe, se contentait de sourire avec fierté en enlaçant sa femme qui éclatait de rire. Secrètement, Paul est très fier de l’amour que se portent ses parents, et aussi envieux. Ces pensées le ramène invariablement à Elsa, et c’est le cœur lourd qu’il parcoure le domaine. Et puis il y eu Margotte. Margotte est la fille du vacher à qui son père confie des bêtes, de temps en temps. C’est une jeune paysanne robuste, un peu plus agé que lui, avec un regard franc et des yeux rieurs. Le plus remarquable chez elle, sa poitrine qu’elle dévoile généreusement dans des corsages souvent à moitié ouvert. Elle a dans le village une réputation de fille facile, et nombreux sont ceux qui ont troussé son jupon, pour ensuite colporter toutes sortes de ragots sur son compte. Les hommes sont ainsi ! Margotte, elle, s’en moque. Elle a choisit de prendre tous les plaisirs que pouvait lui offrir la vie. Elle s’offre, sans calcul, sans ...
«1234...11»