1. De la sexualité des Nains


    Datte: 18/09/2017, Catégories: A dormir debout,

    ... terminer ma phrase, serait-ce mes yeux qui me trompent ? Mon long périple et l’obscurité sans doute ? Je me ressaisis, ferme les yeux une seconde puis les rouvre. Non, ils observent toujours la même chose. S’agit-il d’une mauvaise carabistouille ? Je pense à fuir tant ce spectacle m’est insupportable. J’attrape ma barbe et l’utilise pour me laver le visage. Saloperie, rien n’y fait. Soudain, j’entends une voix cristalline. - Et un tonnelet de quoi, oh, grand seigneur nain ? C’est bien cela. Comment ai-je pu me retrouver dans la seule auberge du monde à être tenue par ce que je méprise encore plus qu’un elfe, une elfe ? Elles ont tous les défauts de leurs congénères masculins auxquels il faut rajouter une voix pouvant réveiller les morts, une grâce rappelant les mouvements d’une douce brise de printemps soufflant sur un champs de fleurs en train d’éclore et une beauté telle que le soleil ne peut que s’éclipser pour qu’elle puisse s’incruster dans nos rétines à tout jamais telles des étoiles imprégnant le drap sombre de la nuit. J’hésite, mais mon ventre gargouillant m’oblige à me contenir, je me résigne. Je veux manger et je ne veux pas me battre ce soir. Je réponds donc : - Bière… - Oh, comme c’est mignon, on dirait un zombie des terres nordiques, eux aussi ne savent prononcer qu’un seul mot. - « Un tonnelet de bière ! » Répété-je, en frappant de mon poing fermé le comptoir. - « Que ce coup me semble violent, seigneur Nain, face à tant de grandeur je ne peux que trembler de ...
    ... peur. Je vais donc vous apporter votre commande aussi vite qu’il me sera possible; en attendant allez vous asseoir sur cette table, elle sera sans doute à la hauteur de votre valeur » me dit-elle en ricanant. Ces elfes… Je m’en vais vers la table qu’elle m’a désignée et m’y assieds. Je suis dans un coin où je serai tranquille tout en étant près du feu. C’est surement la meilleure table de cette auberge. Cette insupportable elfe n’est pas si méchante après tout, enfin si elle l’a fait exprès. Ma nourriture et surtout mon tonnelet de bière arrivent enfin. J’observe malgré moi l’elfe. Elle est belle, sa peau est blanche comme la neige venant de tomber par une froide nuit d’hiver, ses yeux sont des cristaux d’ébènes, ses cheveux sont longs et me font penser aux nuages quand une tempête s’annonce lors des chaudes soirées d’été. Son corps, musclé et vif sont parfaitement mis en avant par la robe blanche étoilée qu’elle porte. Sa silhouette mince laisse apparaître des formes me faisant penser à des temps d’opulence. Et merde, voilà que je bande. Trois mois à marcher seul pour une stupide mission et me voilà à fantasmer sur les nichons d’une elfe. Vite, il faut que je pense à autre chose, un barbier par exemple, il n’y a pas pire que les barbiers. Rasoir, mousse à raser, couteau, imberbe, barbier, serviette chaude, coupure. Voilà, c’est bon, je sens ma grosseur disparaître. La tenancière dépose à ma table les mets que je lui avais commandés. J’attends qu’elle se retire, mais elle ne ...
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