(R)éveils - Histoires de Sexe

(R)éveils

... deux immenses émeraudes au centre d’une nébuleuse de cheveux feu. Alors qu’elle fait mine d’ôter ces accessoires vestimentaires, qui la rendent bien plus provocante que la simple nudité, il s’élance vers elle : — Non, garde-les, s’il te plaît ! murmure-t-il en écartant ses mains. Osant à peine plus qu’une caresse, il ramène ses seins égarés dans leur corbeille. Elle frissonne légèrement, se laisse faire… Ses lèvres frôlant son ventre, il lui remonte sa petite culotte, effleurant ses douces fesses au passage et, à regret, il lui enfile sa triste et fonctionnelle combinaison de bord. — Garde-les… pour tout à l’heure… Et sans lui laisser placer un mot : — Viens, Oscar nous attend sur la passerelle ! *** Laissant derrière eux une tornade de petites culottes échappées d’un conteneur - Ardent se surprit à penser que la contrebande de leur oncle adoptif prenait parfois une forme curieuse -, ils remontèrent la coursive en coup de vent, Braise se voyant expliquer qu’un vaisseau hostile les avait pris en chasse et qu’ils allaient devoir effectuer deux Surfs successifs pour essayer de le semer. — Deux ? s’étonna Braise.— Oui, Osky semble persuadé que notre adversaire dispose de deux Pilotes. À vrai dire, il semble le connaître bien mieux qu’il ne l’admet : il l’a identifié quasiment dès qu’il a été détectable. Ça nous donne un peu d’avance, mais leur vaisseau semble être un sacré surfeur !— Bref, je vais encore devoir jouer les infirmières… soupira-t-elle. Détournant à dessein le sens ...

... de cette remarque, Ardent se permit un petit sourire provocant en lançant par dessus son épaule : — C’est une promesse ?— Obsédé ! répliqua-t-elle, mi-figue, mi-raisin, mais sensible à la pointe d’anticipation présente chez son frère.— Je pourrais te retourner le compliment, à ce qu’il me semble. Leur irruption sur la passerelle marqua la fin de cet échange, mais tous deux sentaient chez l’autre un puissant mélange d’émotions contradictoires. Une voix assourdie les accueillit : — Hé ben, c’est pas trop tôt ! Oscar était déjà relié à sa console de Surf, les mains et la tête avalées par la machine. — ’Y en a une qui arrive, ne perd pas de temps, Ardent. Tu dois absolument prendre la première Vague que tu trouveras quand j’aurai fini mon Surf, tant pis pour la destination !— Je sais, ne t’inquiète pas. Alors qu’Oscar prenait sa Vague, les deux jeunes gens se glissèrent à leur poste : Ardent dans sa console de Surf personnelle et Braise devant ses écrans « d’infirmière », lui permettant de contrôler à la fois l’espace extérieur et l’état physique des deux Pilotes. Ils purent tous constater que l’ennemi avait lui aussi pris la Vague et se maintenait étonnement proche de leur trajectoire, malgré les efforts du Pilote pour essayer de le semer. Lorsqu’ils émergèrent, Oscar tomba comme de juste dans l’inconscience : — Osky a fait du bon travail, mais il se fait vraiment vieux… remarqua Braise.— Il va bien, quand même ?— Oui, oui, mais il tire vraiment sur la corde, il ferait bien de ...